Valls candidat, mais à quoi ?

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Fabienne Cosnay et Caroline Roux , modifié à
EDITO - Tout en prêtant allégeance à Hollande, le ministre de l'Intérieur trace sa route.

Un meeting en Camargue. Tout en douceur mais en pur tacticien, Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur à la popularité insolente, trace son chemin. A la veille de l'intervention télévisée de François Hollande pour le 14 Juillet, le locataire de la place Beauvau sera sous le feu des projecteurs, samedi, avec un meeting organisé en Camargue. Pour ce banquet républicain, 300 personnes sont attendues. Des militants bien sûr mais aussi des amis de Manuel Valls, qui imaginent déjà un avenir des plus radieux pour leur champion.  Le lieu de ce rassemblement n'a pas été choisi au hasard car la politique aime les symboles", souligne l'éditorialiste politique d'Europe 1 Caroline Roux. Dans ce territoire de la tauromachie, l'une des passions du ministre, Manuel Valls veut montrer qu'il n’est pas seulement l’homme d’Evry et des quartiers mais un homme de gauche, capable de rassembler sa famille politique.

De l'ombre à Hollande ? Dans ce discours qui devrait être assez court, Manuel Valls rendra hommage au hollandisme. "A la gauche au pouvoir qui assume la réforme, le sérieux budgétaire et le cap d’une social-démocratie qui ne dit pas son nom", souligne Caroline Roux. Un acte d'allégeance à François Hollande, donc, non sans arrière-pensées tactiques.

"Valls doit faire allégeance à Hollande tout en s’imposant à lui comme une évidence politique" : 

 

Matignon, encore et toujours. Avec cette réunion, Manuel Valls veut quitter cette image de "droitier du PS" qui lui colle à la peau. Il veut montrer qu'il est capable de rassembler sur autre chose que la sécurité ou l'immigration. Longtemps isolé au sein du parti, Manuel Valls se rêve aujourd'hui en rassembleur. Pour se rendre incontournable au poste tant convoité de Matignon, Manuel Valls ne peut pas compter que sur sa popularité ou son ambition. Le locataire de la place Beauvau doit devenir "un point d’équilibre politique à gauche", résume notre éditorialiste politique.