Valls accuse la droite, Hollande temporise

Manuel Valls très remonté contre la droite.
Manuel Valls très remonté contre la droite. © MAXPPP
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"Le retour du terrorisme dans ce pays, c’est vous !", a lancé le ministre de l’Intérieur à l’opposition.

• La phrase... A 1h30 du début de la première conférence de presse de François Hollande, l’Assemblée nationale a connu un nouvel incident lors des questions au gouvernement, mardi. Interpellé par Eric Ciotti sur les chiffres de délinquance en hausse, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls se lance alors dans une longue accusation de la droite en matière de sécurité : "Les Français payent 10 ans d’une politique de sécurité faite de lois qui n’ont servi à rien. L’échec de la sécurité, c’est vous ! L’esbroufe, c’est vous ! La suppression de policiers et de gendarmes, c’est vous ! le retour du terrorisme dans ce pays, c’est vous !".

• ... qui provoque l'incident. Dans l’impossibilité de calmer les députés de l’opposition, Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, préfère suspendre la séance. Depuis, les élus de l’UMP se déchaînent contre Manuel Valls, notamment sur Twitter, certains n’hésitant pas à demander à François Hollande de se poser la question de son maintien au gouvernement.

• Hollande demande de la sérénité. Interrogé sur la polémique lors de sa conférence de presse, le président de la République n'a pas désavoué Manuel Valls mais demandé à tous, droite comprise, de ne pas se "diviser" sur le terrorisme, une "question qui doit rassembler". "Si je puis donner ce conseil et aux uns et aux autres, à ceux qui sont aujourd'hui au gouvernement, à ceux qui sont dans l'opposition: ne perdons pas notre temps, ne nous divisons pas, ne polémiquons pas, ne cherchons pas à utiliser je ne sais quelle phrase à des fins de politique intérieure. C'est trop grave", a-t-il précisé.

• Contexte. Mardi matin, Le Figaro a dévoilé les derniers chiffres de la délinquance. Selon le quotidien, la délinquance générale a augmenté de 8%, soit une forte hausse en octobre par rapport à la même période en 2011. Colère du ministère de l’Intérieur, qui assure que ces statistiques "ne correspondent pas à la réalité" et dénonce une "instrumentalisation". Interrogé sur cette information par Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon, Manuel Valls s’emporte. "Il a pété les plombs", dira un peu plus tard Eric Woerth sur LCP.

 

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