Escapade à Berlin : Valls reconnaît "une bourde", Hollande l'absout

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L.H. avec AFP , modifié à
Dans une interview à Sud Ouest Dimanche, le chef de l'Etat redit sa "confiance" en son Premier ministre.

"C'est un bon Premier Ministre. Il a toute ma confiance". Dans une interview à Sud Ouest Dimanche, François Hollande renouvelle son soutien à Manuel Valls, englué pendant une semaine dans une polémique sur son aller-retour à Berlin pour assister à la finale de la Ligue des champions, le week-end dernier.

"Cette polémique est désormais close". "Manuel Valls mène un travail particulièrement difficile au service des Français. Il le fait avec énergie et efficacité. Il ne ménage pas sa peine à la tête du gouvernement", a déclaré le chef de l'Etat, réagissant pour la première fois à cette polémique. Et quand on lui demande si Manuel Valls n'a pas abîmé son image dans cette affaire, François Hollande coupe court: "Cette polémique est désormais close. Il a lui-même dit ce qu'il fallait. Il n'y a rien à ajouter."

Une réaction qui contraste avec la petite pique adressée à mots couverts au Premier ministre samedi. En déplacement aux 24 Heures du Mans, François Hollande a lâché : "j’essaie d’utiliser mon temps le mieux possible, pas pour mon plaisir mais pour les Français".

Valls reconnaît "une bourde". Manuel Valls reconnaît quant à lui dans les colonnes du Journal du Dimanche avoir fait "une bourde", alors qu'il se doit d'être "irréprochable". "C'est une leçon à retenir. Ce fut une erreur, une bourde. J'ai pu donner l'impression aux Français que je ne me consacrais pas entièrement à eux. Je le regrette", affirme le Premier ministre au terme d'une tournée de trois jours à La Réunion et à Mayotte.

"Je suis Premier ministre, je dois être irréprochable. Je comprends que les Français qui n'arrivent pas à boucler leurs fins de mois puissent avoir été choqués par cette désinvolture. Il y a eu une bourde, je ne dois pas en commettre une deuxième", affirme-t-il.

Manuel Valls avait tenté jeudi de désamorcer la polémique en payant 2.500 euros pour la présence de ses deux enfants à bord de l'avion. L'affaire aura-t-elle des conséquences sur son image ? Deux Français sur trois considèrent que son voyage dans un avion de la République est une chose "grave" et 68% pensent que l'image du Premier ministre s'est détériorée, selon un sondage Odoxa publié vendredi.

Toutefois, dans le JDD, selon un sondage Ifop, 59% des Français estiment cependant que le voyage de Manuel Valls à Berlin "ne va pas gêner l'action du Premier ministre dans le gouvernement dans les deux années à venir". Ils sont 40% à penser le contraire.