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M.B. , modifié à
FRONT RÉPUBLICAIN - Pour le secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale, le candidat socialiste arrivé troisième en Alsace favorise le Front national en refusant de se retirer.
INTERVIEW

Invité sur Europe 1 mardi, André Vallini n'a pas hésité à marteler les consignes de vote du Parti socialiste en faveur des candidats Les Républicains aux élections régionales, lorsque cela peut permettre de faire barrage au Front national. "Je voterai pour ces candidats car ils sont issus de l'arc républicain", a t-il expliqué à propos de Christian Estrosi, Philippe Richert et Xavier Bertrand. Ces trois têtes de liste LR, respectivement en PACA, en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes et dans le Nord, sont arrivés en seconde position derrière l'extrême-droite, loin devant leur concurrent socialiste arrivé troisième.

"Agir en conscience". En conséquence, le Parti socialiste a appelé, dès dimanche soir, ses trois candidats à se retirer au second tour pour former un front républicain contre le Front national. Il a été entendu en PACA et dans le Nord, mais la situation est plus délicate dans le Grand Est. En effet, Jean-Pierre Masseret, le socialiste arrivé troisième, a tenu tête à sa formation politique et annoncé qu'il se maintiendrait. André Vallini l'a appelé à "réfléchir et agir en conscience et en socialiste". "Il doit vivre des moments difficiles, a t-il déclaré mais doit réfléchir d'ici à [mardi] soir au risque qu'il fait prendre d'élire Monsieur Philippot à la tête d'une grande région française. Car voter Masseret, c'est prendre le risque de faire élire Philippot."

Pas de retrait, pas d'investiture. Alors que le dernier délai pour déposer les listes de second tour est prévu mardi à 18h30, André Vallini a averti que Jean-Pierre Masseret "n'aura pas l'investiture socialiste s'il se présente".