Université d'été du MoDem : "Ce n'est pas en deux ou trois ans qu'on va voir les résultats" de la politique d'Emmanuel Macron

François Bayrou crédit : PHILIPPE LOPEZ / AFP - 1280
Les militants du MoDem sont partagés sur le bilan de la première année du quinquennat d'Emmanuel Macron (image d'illustration). © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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Pierre-Baptiste Vanzini, édité par Marthe Ronteix , modifié à
Alors que l'université d'été du MoDem s'achève dimanche avec un discours de son président François Bayrou, les militants présents sont partagés sur le bilan de la première année de mandat d'Emmanuel Macron : certains apprécient son tournant social tandis que d'autres montrent des signes d'impatience.
REPORTAGE

François Bayrou va clôturer l'université d’été du MoDem dimanche à Guidel, dans le Morbihan. Cet événement est l'occasion de faire un premier bilan de l'an 1 Macron, après une rentrée agitée pour l’exécutif. Et si sur le fond, les militants affichent quelques signes de satisfaction, l'impatience gagne aussi les rangs.

"Cette fibre sociale, on est content qu'elle soit plus visible". "Les orientations sont justes, surtout depuis 10 jours", a résumé François Bayrou pour dresser le bilan de la première année de mandat d'Emmanuel Macron. Ces dix jours correspondent au virage social opéré par le gouvernement - entre le plan pauvreté, le plan santé et le geste fiscal envers les retraités - qui satisfait une partie des militants. "Cette fibre sociale, avec le plan pauvreté et les lois qui vont arriver bientôt, on est content qu'elle soit plus visible", confie Martine du Var au micro d'Europe 1 dimanche. "Donc on se sent un peu plus à l'aise. Il était temps."

"Ce serait un peu présomptueux de dire que tout va bien". Si certains sont enthousiastes, d'autres militants MoDem sont plus dubitatifs : "Ce n'est pas en deux ou trois ans qu'on va voir des résultats", remarque Xavier, du Lot-et-Garonne. "Il y a des décisions qui sont prises, on ne pourra mesurer tout ça que dans les trois ou quatre années à venir mais immédiatement, ce serait un peu présomptueux de dire que tout va bien."

"Un gros chantier se fait sur plusieurs années". Aux sceptiques, Philippe Michel Kleisbauer, député MoDem du Var, demande un peu de patience en soulignant que le travail accompli est déjà colossal. "Quand vous commencez un chantier par la démolition de certains murs avant de reconstruire et que le second oeuvre arrive, ça donne une impression de pagaille. Et quand on arrive, on se dit qu'on est loin de la fin. Mais il faut que les gens prennent confiance, un gros chantier se fait sur plusieurs années et à la fin, ils verront qu'on a fait une belle maison commune." Lors de ces universités d'été, le MoDem reste parfaitement dans le rôle qu'il s'est attribué dans la majorité : loyal et exigent.