Une tournée internationale pour Marion Maréchal-Le Pen

© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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R.D. avec Camille Girerd
La nièce de Marine Le Pen devrait partir en Syrie avant l’été, et étudie la possibilité d’autres étapes. Une manière pour elle de travailler sa stature et sa crédibilité.

Marion Maréchal-Le Pen trace sa route. A 26 ans, la nièce de Marine Le Pen nourrit de grandes ambitions et veut profiter d’une année 2016 sans élection pour tenter de sillonner la planète. Elle compte ainsi se rendre assez rapidement, avant l’été, en Syrie.

Une rencontre avec al-Assad ? La députée du Vaucluse, qui serait accompagnée des trois autres parlementaires du FN (Gilbert Collard, Stéphane Ravier et David Rachline), souhaite faire "l’état des lieux politiques" de la situation sur place et, dit-elle, voir les choses par elle-même sans déformation. Elle aimerait aussi, lors de ce déplacement, apporter son soutien aux chrétiens d’Orient. La question d‘une rencontre avec le président syrien Bachar al-Assad, que le Front national soutient, est même posée.

L'Italie est déjà calée. Mais la Syrie n’est qu’une étape. D’autres voyages sont à l’étude : la Libye, la Russie ou encore le Maroc font envie à la députée du Vaucluse, qui a également reçu une invitation à se rendre en Israël, un pays dans lequel sa tante n’a jusqu’à aujourd’hui jamais pu se rendre. Sa tournée commencera en tout cas le mois prochain à Milan puis à Rome, où Marion Maréchal-Le Pen est attendue par la Ligue du nord, un parti italien anti-immigration.

Une mission sur les institutions. Marion Maréchal-Le Pen compte ainsi travailler sa stature internationale en pensant à l’avenir. Car elle a été confortée par les dernières élections régionales, où elle a réalisé le meilleur score de son parti. La conseillère régionale Paca veut faire fructifier ce capital en pensant déjà à incarner la relève. A 26 ans, Marion Maréchal Le Pen tient d’ailleurs aussi à renforcer sa crédibilité au plan national. Elle va s’attaquer à un dossier technique, ardu même, via une mission, confiée par la présidente du FN Marine Le Pen, sur la réforme des institutions. Avec, comme piste, la baisse du nombre de députés ou un référendum d’initiative populaire.