Un stage de citoyenneté pour Jean-Luc Delarue

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Administrator User , modifié à
L'animateur de télévision Jean-Luc Delarue a été sanctionné d'une obligation d'un "stage de citoyenneté" de trois jours pour l'agression de personnels navigants d'Air France lors d'un vol à destination de Johannesburg. Cette sanction minimale lui a été proposée par le parquet dans le cadre d'une procédure de "plaider-coupable".

Avec la procédure du "plaider-coupable", les sanctions aussi... ça se discute ! Jean-Luc Delarue a écopé d'un "stage de citoyenneté" de trois jours pour l'agression de personnels navigants d'Air France le 13 février dernier lors d'un vol à destination de Johannesburg. Une sanction minimale qui lui a été proposée par le parquet dans le cadre d'une procédure de "plaider-coupable". Celle-ci a été homologuée mercredi lors d'une audience publique du tribunal. Il faut dire que les trois personnes agressées, deux stewards et une hôtesse d'Air France, avaient retiré leur plainte avant cette audience après une transaction à l'amiable avec Jean-Luc Delarue, pour un montant qui n'a pas été rendu public. A l'issue de l'audience, l'animateur-producteur a réitéré ses excuses à ses victimes et expliqué qu'il ajoutait de sa propre initiative à son premier stage de citoyenneté, "un autre stage chez Air France pour en finir avec sa phobie de l'avion". Il est ensuite parti très vite du tribunal. Sous l'emprise d'alcool et de médicaments, Jean-Luc Delarue s'était livré à des attouchements sexuels sur une passagère, avait injurié le personnel navigant et giflé un steward qui voulait l'empêcher de boire. Il avait dû être ligoté pour finir le vol. Delarue risquait en théorie 5 ans de prison ferme pour "violences et outrages sur personnes chargées d'une mission de service public, agression sexuelle et tentative d'entrave à la circulation aérienne". L'utilisation du "plaider coupable", procédure introduite par la loi dite "Perben II" en 2004, est rare pour de tels faits. Lors de son adoption, les syndicats de magistrats avaient estimé que cette nouvelle méthode ouvrait la voie à une justice à l'américaine, fondée sur la négociation. Etienne Guffroy (avec Reuters)