Un référendum sur l’autonomie en Martinique et en Guyane

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Avant le référendum de janvier, les exécutifs des deux départements-régions se sont déjà prononcés pour une autonomie accrue.

Le 17 janvier prochain, la Martinique et la Guyane se prononceront par référendum sur un statut de plus grande autonomie. Nicolas Sarkozy, qui recevait les élus de ces deux départements-régions mercredi à l'Elysée, l’a fait savoir par communiqué.

Les électeurs martiniquais et guyanais devront se prononcer pour ou contre la passage au statut prévu par l'article 74 de la Constitution, dont relèvent les collectivités d'Outre-mer comme la Polynésie, qui prévoit une autonomie encadrée.

En cas de vote négatif, ils seraient convoqués à nouveau le 24 janvier pour décider de la création d'une collectivité unique pour gérer leurs départements en lieu et place d'un conseil général et d'un conseil régional tout en conservant leur statut actuel prévu par l'article 73 de la Constitution.

"Quel que soit le choix qu'ils feront à l'issue de la consultation, ces territoires resteront dans la République", a indiqué l'Elysée. "La question qui est posée aux électeurs de Guyane et de Martinique est bien celle du juste degré d'autonomie et de responsabilités, et en aucun cas celle de l'indépendance".

Les exécutifs de la Martinique comme de la Guyane se sont d’ores et déjà prononcés pour le passage à l'article 74 : "Nous considérons que la démocratie a été respectée et que le peuple dans sa souveraineté va trancher sur une question que nous nous posons depuis des années en Guyane," a affirmé Antoine Karam, président du conseil régional de Guyane.

"Il est évident que l'on ne peut pas gérer la Martinique et la Guyane de la même manière que la Lozère ou les Hauts-de-Seine, a fait savoir Nicolas Sarkozy. Le communiqué de l’Elysée indique que le président "avait le souci d'avoir le meilleur statut qui correspondait à ces territoires pour leur permettre un développement économique".