Un millier d'avocats rejoignent un appel à voter Macron

Cet appel, initié par dix-sept avocats parisiens, avait été rejoint à la date de dimanche par un millier de signataires.
Cet appel, initié par dix-sept avocats parisiens, avait été rejoint à la date de dimanche par un millier de signataires. © AFP
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avec AFP
Selon eux, l'élection de Marine Le Pen à la présidence de la République conduirait "à la fin d'un Etat de droit". 

Un millier d'avocats ont rejoint un appel, lancé vendredi par des avocats parisiens sur les réseaux sociaux, à voter au second tour de la présidentielle Emmanuel Macron contre Marine Le Pen. Cet appel, initié par dix-sept avocats parisiens, avait été rejoint à la date de dimanche par un millier de signataires, la plupart avocats, selon la page Facebook dédiée à la promotion de ce texte.

"La fin de l'Etat de droit". "Le programme du Front national, et partant son arrivée au pouvoir, conduirait à la fin de l'Etat de droit", peut-on lire dans cette pétition, également révélée par L'Obs. "Notre République repose sur un socle de valeurs fondamentales que sont la justice, l'égalité, la sécurité, la fraternité, le pluralisme des opinions et le respect des croyances. Marine Le Pen veut sans ambiguïté renverser ces valeurs au profit de l'autoritarisme, de la xénophobie, du repli sur soi, du corporatisme et de la haine de l'autre", affirment les avocats. "Il est de notre devoir, pour faire barrage au Front national, de voter et d'appeler à voter Emmanuel Macron", le candidat du mouvement En Marche!, au second tour le 7 mai, déclarent-ils encore.

"Pas de place pour le 'ni ni'". Selon eux, "il n'y aucune place pour un "ni ni" qui rompt non seulement le front républicain, mais qui affaiblit la République toute entière". Cet appel à "un sursaut massif" fait suite à une délibération votée mardi au Conseil de l'ordre des avocats du barreau de Paris.

Pas de consignes de vote. "Adopté à une courte majorité, ce texte appelle les avocats à la responsabilité" en vue du second tour, sans toutefois donner de consignes de vote, a regretté lundi Me Emmanuel Daoud, membre du Conseil de l'ordre et un des promoteurs de l'appel. "Quelques-uns d'entre nous ont considéré qu'il fallait être plus engagé et dire les choses très clairement", a-t-il justifié.