Un milliard et demi de plus pour le pouvoir d’achat

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et Alexandre Kara , modifié à
INFO E1 - Le gouvernement va annoncer des mesures pour les plus démunis après le Conseil des ministres.

Il y aura finalement bien un nouveau geste pour le pouvoir d’achat. Selon les informations d’Europe 1, François Hollande a tranché tard mardi soir, à l’issue d’une réunion avec Jean-Marc Ayrault, Pierre Moscovici, ministre de l’Economie, et Bernard Cazeneuve, ministre du Budget. Plusieurs mesures, qu’Europe 1 révèle, seront annoncées à l’issue du Conseil des ministres par Jean-Marc Ayrault en personne.

La décote de l’impôt augmentée. Dans un premier temps, le gouvernement confirmera le dégel du barème de l’impôt sur le revenu. Les seuils des tranches de l’impôt vont donc augmenter au même rythme que l’inflation, alors qu’ils étaient bloqués depuis deux ans. La mesure, déjà annoncée, est passée relativement inaperçue, alors qu’elle coûtera tout de même un milliard d’euros. Autre mesure concernant l’impôt sur le revenu : l’augmentation de la decote, ce mécanisme de réduction d’impôt octroyé aux plus modestes, actuellement à ceux qui doivent s’acquitter de moins de 878 euros. Cette mesure devrait coûter entre 150 et 200 millions d’euros.

Plus d’exonérations. Le gouvernement devrait aussi annoncer l’augmentation du nombre de bénéficiaires d’exonérations des impôts locaux et de la redevance télé. La facture s’élèverait pour cette dernière décision à 350 millions d’euros. Enfin, reste la question de la Prime pour l’emploi. Certains prônent sa revalorisation et réclament qu’elle soit versée en début d’année. Un arbitrage sur cette question sera rendu dans les jours qui viennent.

Financées grâce aux économies et à la croissance. Comment financer ces nouvelles mesures, qui coûteront au budget de l’Etat environ 1,5 milliard d’euros ? Il y aura d’abord un milliard de mesures d'‘économies supplémentaires. Ensuite, le gouvernement compte bien utiliser les premiers bénéfices du frémissement de la croissance Le budget 2014 devait être bâti sur une hypothèse de croissance de 0.8%, il devrait finalement l’être sur une fourchette légèrement plus haute, à 0,9 %. Quant au déficit, la prévision devrait s'élever à 4,1% du PIB. Réponse à l’issue du Conseil des ministres, avec Jean-Marc Ayrault.