Un mandat et quatre cérémonies de voeux

Nicolas Sarkozy présentera samedi les derniers voeux de son mandat.
Nicolas Sarkozy présentera samedi les derniers voeux de son mandat.
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avec Reuters , modifié à
VIDEO - Nicolas Sarkozy fera samedi les derniers vœux de son mandat. Retour sur les épisodes précédents.

Le rituel des vœux présidentiels est incontournable dans la vie politique française. Comme ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy s’est plié à l’exercice chaque année depuis 2007. Il prononcera samedi soir les derniers vœux de son quinquennat, alors qu’il se trouve dans une position délicate, entre une crise financière qui n’en finit pas de semer le trouble et une cote de popularité en berne. Deux jours avant cette allocution très attendue, Europe1.fr s’est replongé dans les archives des vœux du chef de l’Etat.

31 décembre 2007 : déjà une "deuxième étape"

Le décor. Nicolas Sarkozy est assis à son bureau, prêt à travailler. Derrière lui, les drapeaux français et européen.

Les thèmes abordés. Le chef de l’Etat en poste depuis huit mois prône l’ouverture et la rupture. Il évoque aussi plus largement "notre façon d’être dans la société" et affirme qu’il mettra en œuvre une "politique de civilisation".

La tonalité. Nicolas Sarkozy se veut "déterminé" à mener son programme de rupture car, répète-t-il à l’envi dans son discours, il y a "urgence". Mais le chef de l’Etat, déjà en chute libre dans les sondages, confesse aussi des erreurs et promet une "deuxième étape" de son action.

31 décembre 2008 : "des efforts" à venir

Le décor. Présidence française de l’Union européenne oblige, le générique des vœux s’attarde sur la tour Eiffel éclairée en bleu, avec les étoiles de l’UE. Nicolas Sarkozy apparaît ensuite, debout derrière un pupitre, dans la bibliothèque du palais de l’Elysée.

Les thèmes abordés. En pleine crise financière mondiale, Nicolas Sarkozy souligne son action à la tête de l’Union européenne et promet que "les mêmes causes ne produiront plus les mêmes effets". Au niveau national, il met en avant le "plan de relance massif de l’investissement" ainsi que la mise en œuvre prochaine du RSA.

La tonalité. Le chef de l’Etat admet que l’année a été "rude" et que les Français vont devoir "faire des efforts". Mais il se montre relativement optimiste, assurant que la France a "des atouts considérables" et sortira "renforcée" de cette crise.

31 décembre 2009 : "le renouveau"

Le décor. Plusieurs images défilent au générique, sur fond de drapeau français : la patrouille de France, une foule, un globe terrestre, l’arc de Triomphe et le palais de l’Elysée. Nicolas Sarkozy, lui, est incrusté sur un fond bleu blanc rouge avec à gauche un drapeau européen et au centre une vue de l’Elysée.

Les thèmes abordés. Nicolas Sarkozy se concentre sur les enjeux nationaux et promet de "faire reculer le chômage et l’exclusion". Il annonce la réforme des retraites à venir, ainsi que la mise en œuvre d’une "taxe carbone", à laquelle il a finalement renoncé.

La tonalité. Le chef de l’Etat souhaite que 2010 soit une "année de renouveau". Dans son discours, il appelle à l’unité et réaffirme sa détermination : "je ne suis pas un homme qui renonce à la première difficulté".

31 décembre 2010 : une année "utile"

Le décor. Le président s’exprime debout, sans pupitre. Derrière lui, les drapeaux français et européen, ainsi que l’image de la façade du palais présidentiel, devant lequel trône un grand sapin décoré de bleu.

Les thèmes abordés. Nicolas Sarkozy s’élève en ardent défenseur de l’Union européenne et de l’euro. Il énumère les réformes adoptées pendant l’année et évoque également le "rendez-vous électoral" de 2012, affirmant que 2011 doit toutefois être une année "utile" pour les Français. Un autre thème fait son apparition dans ce discours, celui de l’insécurité.

La tonalité. Après une année à nouveau qualifiée de "rude", Nicolas Sarkozy souhaite que 2011 soit une année "porteuse d’espérance". Le chef de l’Etat se félicite d’un retour de la croissance et affirme que "les grandes réformes engagées commencent à porter leurs fruits". Mais ces vœux optimistes à peine prononcés, la crise grecque éclatait, plongeant l’Europe dans une tourmente sans précédent.