UMP : quels candidats en 2013 ?

Les candidats à la présidence de l'UMP en septembre 2013 pourraient être difficiles à trouver.
Les candidats à la présidence de l'UMP en septembre 2013 pourraient être difficiles à trouver. © MAXPPP
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Un nouveau vote aura lieu au plus tard avant le 1er octobre 2013. Reste à connaître les prétendants.

Le contexte. Le principe d’un nouveau vote en septembre 2013 a été accepté dimanche par Jean-François Copé et François Fillon. L’accord est donc tout proche, même si les modalités du scrutin restent encore à définir. D’elles dépend l’identité des candidats qui se présenteront face aux militants à la rentrée 2013. Europe1.fr dégage les premières tendances.

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Un improbable remake du duel Copé-Fillon. Il y a fort peu de chances que les meilleurs ennemis s’affrontent à nouveau dans quelques mois. D’abord parce que l’ancien Premier ministre ne semble plus avoir envie de se présenter. Candidat ? "Probablement non", avait répondu François Fillon mardi dernier sur Europe 1. "Je ne me bats pas pour moi. Ce n'est plus le sujet". Mardi matin, il était moins catégorique : "je n'ai pris aucune décision définitive" quant à une nouvelle candidature. "Je ne me défilerai pas si en juin (elle) est nécessaire et utile. Nous en parlerons ensemble", a-t-il déclaré lors d'une réunion à huis clos de son groupe parlementaire.

Quant à Jean-François Copé, il refuse pour l’heure de se prononcer. "Je ne suis pas du tout dans ça. Je le dirai le moment venu", a assuré le président contesté de l’UMP lundi matin sur iTélé. Beaucoup de choses dépendent en fait d’une chose : le fait de savoir si le président de l’UMP aura le droit de se présenter à la primaire prévue en 2016. Le député-maire de Meaux y est favorable. Mais il n’est pas seul à décider, et si une telle règle était édictée, celui qui n’a jamais fait mystère de ses ambitions présidentielles ne se présenterait pas à la présidence du parti.

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© Reuters

Des lieutenants au front ? Pour Jean-François Copé et François Fillon, la solution pourrait être d’envoyer un fidèle pour contrôler le parti. Mais après le psychodrame de quatre semaines que le parti a vécu, certaines ardeurs sont largement refroidies. Côté Fillon, l’omniprésente Valérie Pécresse s’est d’un coup faite discrète ces dernières semaines. François Baroin, un autre candidat potentiel, a réfuté l’idée jeudi. "Je ne suis candidat à rien, ni à la présidence du groupe Rassemblement-UMP (R-UMP, partisans de François Fillon) ni à la présidence de l'UMP", disait l’ancien ministre du Budget sur France Info. Eric Ciotti, héraut de la droite décomplexée, ne semble pas assez consensuel. Reste Laurent Wauquiez, qui ne s'est pas exprimé sur le sujet.

Parmi les soutiens de Jean-François Copé, seul Luc Chatel semble avoir la carrure, conférée notamment pas son passage au ministère de l’Education, pour postuler à la présidence de l’UMP, parti dont il est officiellement vice-président à l’heure actuelle. La secrétaire générale, Michèle Tabarot, souffre d’un déficit de notoriété. Sa candidature serait d’autant plus aléatoire qu’elle n’a pas ménagé ses critiques contre le camp d’en face.

Les non-alignés trop ambitieux ? Empêchés de se présenter en novembre faute d’un nombre suffisants de parrainages de militants, quelques célèbres non-alignés, comme Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire, pourraient d’autant plus être tentés d’y retourner que le nombre de signatures indispensables devrait être revu à la baisse. Mais là encore, la règle sur la primaire devrait dicter leur conduite. En cas de trop grande ambition présidentielle, ceux-là préféreront l’échéance de 2016. Comme l’avait fait avant eux Xavier Bertrand.

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Les vieux sages en recours ? Ils ont le mérite d’avoir l’expérience, la stature, l’autorité nécessaire pour postuler. Seule leur manque la motivation. Alain Juppé a ainsi confirmé lundi qu’il ne serait pas candidat en cas de nouvelles élections à la tête du parti. "En revanche, dans la mise en place d'une structure qui vérifiera la transparence de tout cela, si je peux jouer un rôle je suis prêt à aider", a confié le maire de Bordeaux lors d’une conférence de presse.

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Reste l’hypothèse Jean-Pierre Raffarin. Si un accord entre Jean-François Copé et François Fillon est trouvé lundi, il pourra largement en revendiquer le mérite. Mais l’ancien Premier ministre pourrait avoir plus à perdre qu’à gagner en présidant l’UMP. Et il lorgne toujours la présidence du Sénat en 2014, un poste qui lui avait échappé en 2008.

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