UMP : les non-alignés montrent les dents

Les non alignés, avec au premier rang Bruno Le Maire, Nathalie Koscisusko-Morizet et Jacques Myard, ont lancé un appel solennel mardi à l'Assemblée.
Les non alignés, avec au premier rang Bruno Le Maire, Nathalie Koscisusko-Morizet et Jacques Myard, ont lancé un appel solennel mardi à l'Assemblée. © MAXPPP
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Bruno Le Maire et NKM haussent le ton. En attendant la suite ?

L’appel. Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire ont lancé mardi un appel des députés non alignés en direction de Jean-François Copé et François Fillon. Ils réclament un nouveau vote "dans les trois mois" et la dissolution du groupe filloniste, le Rassemblement-UMP à l’Assemblée.

"Nous refusons le statu quo", explique NKM :

Combien de signataires ? L’appel des non alignés a été publié mercredi dans Le Figaro. On peut y compter 43 députés signataires, parmi lesquels quelques noms connus. On y trouve ainsi les anciens ministres Eric Woerth et Benoist Apparu, mais aussi Patrick Balkany, Bernard Debré ou Thierry Solère. Ce chiffre et ces personnalités confirment la montée en puissance des non alignés. Et la revanche de ceux qui, comme NKM ou Bruno Le Maire, n’avaient pas pu se présenter à la présidence de l’UMP faute de parrainages suffisants.

Cibles de critiques. Frédéric Lefebvre, plutôt discret depuis le début du psychodrame, et même depuis sa défaite aux élections législatives, a le premier accusé les non alignés de jouer leur carte. "Les prétendus non-alignés veulent ouvrir une nouvelle course électorale qui leur permette de prendre le départ" dans la course à la présidence du parti, regrette-t-il dans un billet de blog publié mardi. "L'atomisation de ma famille politique est en route. C'est le règne des petites arrière-pensées multiples. Fillonistes, contre copéistes, contre les prétendus non-alignés", juge-t-il, avant de menacer : "une nouvelle guerre se dessine"

Copé ironise. Le président contesté de l'UMP a réagi avec ironie. "C’est un des moments qui, avec François Fillon, nous a fait sourire ensemble", a souri Jean-François Copé lors de son point presse, mercredi. "C’est quelque chose qui n’a plus la même force qu’il y a 3-4 jours. La dernière réunion était de montre importance, et le message était moins collectif. Plus individuel."