UMP : le deal de Copé et Fillon

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Fabienne Cosnay et Caroline Roux , modifié à
EDITO - D’ennemis jurés, ils sont devenus alliés de circonstances. A chacun son échéance.

Entériner la paix des braves. Après cinq mois d'armistice, l'UMP est en passe de signer l'accord de paix, mardi soir, lors de l'ultime réunion de la commission de révision des statuts. Ni Jean-François Copé ni François Fillon ne veulent aujourd'hui d'un nouveau vote pour la présidence de l'UMP. "Le film du parti sali qui, à la fin, regagne son honneur à la faveur d’un vote exemplaire sous les applaudissements des militants, c’est bien pour le festival de Cannes mais l’UMP n’est pas en compétition", souligne, amusée, Caroline Roux, éditorialiste politique d'Europe 1. Pas de nouveau scrutin, donc. Mais pour la forme, les militants seront sans doute amenés à se prononcer par référendum pour entériner la paix des braves jusqu’à la primaire de 2016.

D’ennemis jurés à alliés de circonstances. Après s'être livré un duel sans merci pour arracher cette présidence de l'UMP tant convoitée, François Fillon et Jean-François Copé ont fini par sceller un accord. D’ennemis jurés, les deux hommes sont devenus alliés de circonstances. A chacun ses combats, ses échéances. L'ancien Premier ministre aura 63 ans en 2017, le député-maire de Meaux, 63 ans en 2027. Dans ces conditions, pourquoi ne pas se répartir les rôles ? "A Jean-François Copé le parti, le rôle de premier opposant, la bataille des municipales. A François Fillon le long chemin solitaire vers la présidentielle de 2017", analyse Caroline Roux.