UMP : et les candidats sont...

Présidence de l'UMP: qui est encore en lice ?
Présidence de l'UMP: qui est encore en lice ? © Maxppp
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Hélène Favier , modifié à
Tour de piste des candidats déclarés à la présidence du principal parti d’opposition.

Entre les candidats déclarés d'avant-l'été, les fraîchement lancés de la rentrée et les aspirants de dernière minute, la présidence de l’UMP attise les convoitises à droite. Qui sont ceux qui entendent se présenter en novembre lors du congrès du parti ? Qui sont les ténors capables de réunir les 8.000 parrainages nécessaires pour prendre part à la compétition ? Revue de détails.

LES POIDS LOURDS

François Fillon

François Fillon - Dans les faits, la bataille de la présidence de l’UMP se présente avant tout comme un duel entre l’ancien Premier ministre François Fillon et l’actuel patron du parti Jean-François Copé. A 58 ans, François Fillon, élu député de Paris, plusieurs fois ministre, Premier ministre de 2007 à 2012, s'est lancé officiellement dans la course, le 1er juillet. Avec cette bataille pour le parti, Fillon entend dégager sa ligne d'horizon pour la présidentielle de 2017. Sa garde rapprochée : Valérie Pécresse, Eric Ciotti et Laurent Wauquiez. Mardi, il a également reçu le soutien de Christian Estrosi, qui avait un temps pensé jouer sa propre partition.

Jean-François Copé et François Fillon

© REUTERS

Jean-François Copé - Candidat depuis des lustres, l’actuel secrétaire général de l’UMP s’est déclaré officiellement fin août, depuis Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône. A 48 ans, le député-maire de Meaux, ancien ministre de Chirac et ex-patron des députés UMP rêve à haute voix, depuis toujours, d'être président de la République, ce qui passe par la case UMP. Le contrôle du parti est essentiel, même si le candidat de 2017 sera désigné non plus par les seuls militants UMP mais à l'issue d'une primaire ouverte, en 2016. Il a déjà choisi ses colistiers : Luc Chatel pour le poste de vice-président et Michèle Tabarot pour le poste de secrétaire générale. (Retrouvez ici son équipe de campagne)

Leurs chances ? - Actuellement ces deux poids lourds du parti sont les seuls en mesure de réunir les 8.000 parrainages nécessaires à une candidature. Dans les sondages, l'ancien Premier ministre fait la course en tête. Selon une enquête Ifop pour le Journal du dimanche, 48% des sympathisants UMP souhaitent en effet le voir prendre la tête du parti, contre 24% pour l'actuel secrétaire général, Jean-François Copé. Toutefois, Jean-François Copé gagne du terrain et reste très populaire chez les militants, les seuls qui voteront en novembre.

CANDIDATS POUR UN TOUR DE PISTE

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© REUTERS

Nathalie Kosciusko-Morizet - Plusieurs jeunes loups du parti entendent également profiter de ces pseudo-primaires de l’UMP pour faire monter leur cote médiatique. C’est le cas de NKM. A 39 ans, la députée de l'Essonne, ex-ministre de l'Ecologie, porte-parole de Sarkozy pendant la présidentielle, a été l'une des premières à dégainer, fin juillet. Celle qui se voit un jour en première femme présidente de la République vient de lancer son mouvement, "La France droite". Parmi ses soutiens : la sénatrice et ex-maire de Strasbourg, Fabienne Keller.

bruno le maire

Bruno Le Maire - A 43 ans, cet ami de Copé, député de l'Eure, ancien ministre de l'Agriculture, s’est officiellement porté candidat fin août et a déjà présenté son programme : "son nouveau pacte économique". Redéfinition du rôle de l'Etat, réduction des dépenses publiques, fin "une bonne fois pour toutes" des 35 heures, l'ex-directeur de cabinet de Dominique de Villepin à Matignon plaide aussi pour une réforme "en profondeur" de l'assurance chômage et pour une "simplification des règles et des normes". Sa candidature est pour l’heure relativement isolée. Dominique de Villepin lui donnera-t-il un coup de main ?

Henri Guaino reuters 930620

© REUTERS

Henri Guaino - L’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy a annoncé, lundi, dans Le Figaro sa candidature à la présidence de l'UMP, estimant ne pas se retrouver dans l'affrontement qui oppose les deux favoris. Lui qui comptait sur un ticket avec le maire de Nice Christian Estrosi, se trouve fort isolé après le ralliement de ce dernier à François Fillon. Selon les informations d’Europe 1, NKM aurait également décliné son offre. A la question de savoir combien de parrainages il compte réunir, Henri Guaino, qui fut la principale "plume" des discours de Nicolas Sarkozy, répond : "Je ne fais aucun pronostic".

Leurs chances ? - Concrètement ces trois là, face à Copé ou Fillon ont peu de chances de l’emporter. Il leur sera même difficile d'obtenir les 8.000 parrainages de militants requis pour se présenter. Mais ces ex-proches de Sarkozy visent en réalité autre chose. Leur stratégie ressemble à celle des socialistes Manuel Valls et Arnaud Montebourg, candidats, en octobre dernier, à la primaire PS. A l'époque, ces deux-là savaient qu'ils ne remporteraient pas la mise, mais ont utilisé le processus de la primaire comme un tremplin. "Il est impossible que ce modèle de la primaire PS - succès populaire et médiatique - n’inspire pas, aujourd’hui, les quadras de l’UMP", a expliqué à Europe1.fr Arnaud Mercier, spécialiste de communication politique. "Pour Valls ou Montebourg, ce processus a été un incroyable accélérateur de notoriété. Se déclarer aujourd’hui candidat et se lancer dans la bataille pour la présidence de l’UMP peut de la même manière permettre aux jeunes loups du parti de gravir plus vite les échelons, de se dessiner une carrure de futur Premier-ministrable pour 2017", a insisté le politologue.

IRA, IRA PAS

xavier bertrand

Xavier Bertrand - A 47 ans, cet ancien allié de Fillon pourrait se "défilloniser", tant il a été meurtri par le manque de soutien de l’ancien Premier ministre lors de sa candidature pour la présidence des députés UMP. Pour l’heure, Xavier Bertrand prend le pouls des militants et réfléchit à se lancer lui aussi.

Ses  chances ? - Etre candidat ou dire qu’on veut l’être permet d’exister et de peser dans le débat. Mais le suspense devra de toute façon prendre fin le 18 septembre, date limite du dépôt des candidatures pour la présidence de l’UMP.