TVA : "cadeau" pour les banques (Cahuzac)

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avec AFP

La "TVA Sarkozy" sera "un formidable cadeau" pour les banques, juge mardi le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée Jérôme Cahuzac, prédisant aussi un effet sur la compétitivité "marginal" et un effet négatif "garanti" sur le pouvoir d'achat. "Cette TVA Sarkozy est un formidable cadeau pour certains: les produits bancaires ne subissent pas de TVA mais les allégements de charges patronales y seront très importants", déclare Jérôme Cahuzac dans un entretien au quotidien Les Echos.

Interrogé sur la baisse du coût du travail dans l'industrie liée au transfert des cotisations patronales vers la TVA d'une partie du financement de la protection sociale, il répond: "Il va y avoir une baisse du coût du travail de 13 milliards d'euros, soit environ 2%. Sachant que ce coût représente 20% à 40% du prix du produit fini dans l'industrie, cela fera diminuer ce dernier de 0,4% à 0,8%. L'effet sur la compétitivité est donc aussi réel que marginal". "L'effet négatif sur le pouvoir d'achat, lui, est en revanche garanti", affirme le président de la commission des Finances, pour lequel les déclarations de Nicolas Sarkozy sur l'absence de hausse des prix "relèvent du déni ou de l'ignorance".

Sur les deux exemples cités dimanche soir à la télévision, le chargé des finances au sein de l'équipe de campagne de François Hollande assure en effet que la hausse de la TVA en Grande-Bretagne a porté l'inflation à "près de 5%" et qu'en Allemagne, un "surcroît d'inflation de 2,6%" a été estimé comme conséquence d'une hausse de 3 points de la TVA. Quant à l'augmentation de deux points de la CSG sur les revenus du capital, elle "frappera de la même manière les petits et gros patrimoines" et "concernera notamment les personnes qui perçoivent un petit loyer, c'est-à-dire typiquement les classes moyennes à la retraite", selon Jérôme Cahuzac. Le député-maire de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) dit aussi que "les annonces sur le logement sont assez confuses et que le chef de l'Etat a rappelé lui-même qu'au nom du principe de libre administration, le bon vouloir des conseils municipaux sera nécessaire".