Tuerie d’Oslo : un militant du FN suspendu

© CAPTURE D'ECRAN DU BLOG LA VALISE OU LE CERCUEIL
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Marion Sauveur et Aurélie Herbemont avec AFP , modifié à
Il présentait le principal suspect des attaques norvégiennes, Anders Breivik, comme "une icône".

Anders Behring Breivik, un "résistant", "une icône", "le premier défenseur de l'Occident" ou encore un "Charles Martel 2". C’est ainsi qu’un militant du Front national avait présenté sur son blog, baptisé "la valise ou le cercueil", le suspect des attaques meurtrières d'Oslo.

Coutela doit passer devant une commission

"La raison de l'action terroriste du nationaliste norvégien : combattre l'invasion musulmane, voilà ce que l'on vous cache", disait ce billet. Le texte, signé Jacques Coutela et faisant l’apologie du Norvégien, a depuis été retiré. Mais ces propos ont valu au candidat FN aux cantonales dans l’Yonne une suspension du parti.

Le secrétaire général du Front national, Steeve Briois, a annoncé mardi qu’il devra passer "la commission des conflits", chargée des questions disciplinaires et des sanctions. Un dirigeant du parti d’extrême droite a affirmé qu’"il faut montrer que l’on n’a aucune indulgence à égard de ce fou norvégien". Et de déplorer : "certains vont utiliser ce drame pour nous discréditer".

Et ce, alors qu’une plainte pour "incitation à la haine raciale" du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) a été portée à l’encontre de Jacques Coutela.

Pour sa défense, Jacques Coutela a assuré ne pas avoir "écrit ces propos". "Je les ai trouvés sur Internet et publiés sur mon blog, pour informer", a-t-il réagi. Le candidat aux cantonales a ajouté qu'il ne cautionnait pas "le terrorisme, d'où qu'il vienne, même s'il vient de mes idées".

Un cadre du FN rappelé à l’ordre

Par ailleurs, un cadre national du Front national, Laurent Ozon, a été épinglé lundi par le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) pour ses commentaires sur Twitter après la tuerie. Mais le parti nationaliste a assuré qu’il ne ferait l'objet d'aucune sanction, mais que Marine Le Pen lui avait rappelé "la ligne du parti".