Essonne : Georges Tron brigue la présidence... contre l'UMP

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avec AFP , modifié à
DÉPARTEMENTALES - Mis en examen dans une affaire de viols, l'ancien ministre a vu, lundi, sa candidature rejetée par les autres élus de droite. Ce qui ne l'empêchera pas de briguer la présidence jeudi.

La droite a remporté dimanche l'Essonne, fief de la gauche depuis 1998. Mais cette victoire sera-t-elle gâchée par une guerre des chefs pour prendre la tête du conseil départemental ? Désavoué lundi matin lors d'un vote par l'UMP, qui présentera un autre candidat à la présidence de l'Essonne, Georges Tron, mis en examen dans une affaire de viols présumés (il doit contester mercredi devant la Cour de cassation son renvoi aux assises dans cette affaire, ndlr), a annoncé qu'il briguerait malgré tout la tête du département. "Je serai candidat à la présidence" du département contre le candidat UMP, François Durovray, a-t-il affirmé.

Le conseiller général et maire de Draveil a ajouté qu'il comptait par ailleurs "démissionner de la présidence de l'UMP dans le département de l'Essonne" pour être "libre de son expression". "Pour l'instant, je suis toujours à l'UMP", a-t-il cependant précisé.

Le candidat de l'UMP, un proche de Dupont-Aignan. François Durovray, désigné lundi candidat "officiel" de l'UMP au cours d'un vote des conseillers départementaux de droite, avec 15 voix contre 12, s'est étonné de cette volte-face. "Il a annoncé devant 26 personnes que le débat avait eu lieu, qu'il s'était bien passé et qu'il se rangeait à la majorité", a-t-il déclaré. "Je m'apprêtais justement à l'appeler pour voir s'il faisait partie de cette majorité", a ajouté François Durovray, maire de Montgeron et proche de Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et député de l'Essonne.

A en croire Georges Tron, c'est justement cette proximité avec Nicolas Dupont-Aignan qui le pousse à présenter sa candidature. "Les élus de ma formation ont fait le choix de soutenir (...) une personne dont les orientations politiques proches de celles de Nicolas Dupont-Aignan sont incompatibles avec mes propres convictions comme (...) avec les valeurs de l'UMP", estime celui qui considère avoir "pris une part éminente" dans la victoire de la droite dans l'Essonne.

Largement réélu à Draveil, Georges Tron, ancien secrétaire d'État de Nicolas Sarkozy est poursuivi depuis 2011 par une affaire de viols sur deux anciennes salariées de sa mairie. Son principal opposant socialiste, le président sortant du département Jérôme Guedj, a régulièrement utilisé cette affaire contre lui pendant la campagne.

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