Travail des députés : Ferrand fustige "babillages inutiles" et "états d'âme"

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avec AFP , modifié à
Une députée LREM, qui touchait auparavant 8.000 euros mensuels comme cheffe d'entreprise, s'est plainte de manger "pas mal de pâtes" depuis qu'elle est députée.

Richard Ferrand, le chef de file des députés La République en Marche, a fustigé jeudi les "babillages inutiles" et les "états d'âme" de ceux qui pourraient se plaindre de leurs conditions à l'Assemblée.

"Des incidences sur la vie personnelle". "Quand on a des responsabilités publiques, on n'est pas là pour parler de soi ou de ce qui est privé", a déclaré Richard Ferrand sur Radio Classique et Paris Première. "Pour autant, comme tous les Français qui travaillent beaucoup, c'est le cas des parlementaires, eh bien ça a des incidences sur la vie personnelle". "Mais enfin je ne crois pas que quand on a l'honneur de servir le pays on ait du temps à consacrer à délivrer ses propres états d'âme", a poursuivi le président du groupe LREM à l'Assemblée, dont nombre d'élus sont issus du secteur privé.

Le quotidien L'Opinion a rapporté la semaine dernière des propos anonymes d'une députée LREM qui touchait auparavant 8.000 euros mensuels comme cheffe d'entreprise et se plaignait de manger "pas mal de pâtes" depuis qu'elle était députée. "Ce sont des babillages inutiles", a commenté Richard Ferrand, réfutant qu'il puisse y avoir un climat dépressif au sein de son groupe. 

Wauquiez, "un Mélenchon de droite". Interrogé sur le nouveau président des Républicains, Laurent Wauquiez, Richard Ferrand a jugé "qu'il se positionne comme une sorte de Mélenchon de droite, c'est-à-dire 'tout est à jeter dans ce que nous faisons'". "Maintenant il faut qu'on voie quelles idées il défend". "Moi, je me préoccupe d'essayer d'expliquer les choix que nous faisons, j'essaie de faire en sorte qu'avec l'ensemble de mon groupe, dont je suis très fier, nous puissions améliorer les textes de loi que le gouvernement propose, bref c'est le travail pour le pays qui m'intéresse, plus que les critiques que l'on fait à notre travail", a-t-il affirmé.