Toulouse : "la question de la sécurité se pose"

Toulouse: "soulagement" de Hollande, qui souhaite que "l'opération se dénoue"
Toulouse: "soulagement" de Hollande, qui souhaite que "l'opération se dénoue" © REUTERS et MAXPPP
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Hélène Favier , modifié à
REACTIONS - Après l'identification du suspect de la tuerie de Toulouse, les politiques se disent inquiets. 

"Une opération remarquable", mais aussi les symptômes d'un malaise plus profond dans la société française. Après l'identification, mardi, du jeune homme se réclamant d'Al-Qaïda, soupçonné des sept meurtres de Toulouse et Montauban, le soulagement des politiques a été de courte durée, plusieurs candidats à la présidentielle dénonçant "le climat qui règne" et soulevant "la question de la sécurité" des Français.

"Le combat de toute la République"

Espérant que "l'opération se dénoue" rapidement, le candidat socialiste François Hollande a ainsi fait part de son "soulagement" que le suspect soit identifié.

"Dans ce moment précis, je rappelle que la lutte contre le terrorisme doit être poursuivie sans relâche, sans faiblesse. Ce combat est le combat de toute la République, au-delà de tout, au-delà de ce qui peut à un moment nous séparer, nous sommes unis autour de cette même cause : ne jamais laisser exposer l'un d'entre-nous à ce qui est une vindicte terroriste", a poursuivi le candidat PS à l'Elysée.

Enfin, "plusieurs policiers ont été blessés dans un premier assaut, je leur exprime ma gratitude, mon soutien", a-t-il insisté.

Des "germes explosifs" dans la société

Mais, l'affaire de Toulouse pose aussi "la question de l'état de la société française dans laquelle il y a des germes explosifs", s'est inquiété un autre candidat à la présidentielle : François Bayrou sur France Info.

Le candidat du MoDem a déploré "la facilité avec laquelle on peut faire entrer par exemple des armes sur le territoire. Tout cela mérite que l'on y réfléchisse tous ensemble", a-t-il ajouté, insistant : "Dans la société française, il y a beaucoup de risques de dangers de violences, de radicalité avec le risque d'importer dans la société française des conflits, des affrontements et des guerres qui nous sont étrangers ou qui devraient nous être étrangers". 

"Le risque fondamentaliste a été sous-estimé"

"Au-delà du soulagement, il faut aujourd'hui poser les questions politiques", a estimé, pour sa part, Marine Le Pen sur i>télé. La candidate du FN à l'élection présidentielle, qui doit participer dans la journée à Montauban à une cérémonie en l'honneur des militaires victimes du tueur crois "que le risque fondamentaliste a été sous-estimé dans notre pays, que des groupes politico-religieux se développent face à un certain laxisme". Elle assure donc vouloir "mener la guerre" contre un fondamentalisme.

Marine Le Pen a par ailleurs estimé que la question de la peine de mort devait se reposer :  "On pourrait penser par exemple à un référendum (...) Un référendum sur la question de la peine de mort et ou de la perpétuité réelle".

"Lutter contre les stigmatisations" 

A l'opposé, le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon a estimé qu'après ce drame de Toulouse, la classe politique française a le "devoir" de "lutter contre les assimilations et les stigmatisations haineuses à qui cette situation pourrait servir de prétexte".

Selon le candidat FG, "si les informations de la matinée se confirment nous serons d'autant plus déterminés à combattre tous ceux qui ont en commun la haine des autres, la guerre religieuse et les autres habillages de la démence criminelle".

Eva Joly a également espéré que "ces événements si douloureux, nous aident à mieux vivre ensemble et ne nous divisent pas". Il faut qu'il se dégage "dans le pays une volonté de vivre ensemble pour un projet collectif pour la paix", a insisté la candidate écologiste. Peu avant, elle avait reproché à Nicolas Sarkozy des "discours discriminants et stigmatisants", jugeant que "cela n'arrange rien".

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