Total s'engage sur cinq ans

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Le groupe s'est engagé mardi à ne fermer aucune raffinerie, à l’exception de Dunkerque.

Christophe de Margerie a rencontré Nicolas Sarkozy mardi. Face au spectre d'une pénurie de carburant et à l’approche des élections régionales, l’Elysée a fait le forcing pour rencontrer le directeur général de Total au plus vite, quitte à lui faire écourter son séjour aux Etats-Unis.

Nicolas Sarkozy lui a demandé des engagements sur le maintien des capacités de raffinage de pétrole, a déclaré le porte-parole du gouvernement. "Le gouvernement souhaite des engagements de la part de Total sur la non fermeture de capacités de raffinage pour les années qui viennent.

Des "avancées importantes"

C'est justement ce vers quoi s'oriente la direction. Total s'est engagé mardi à ne fermer aucune raffinerie dans les cinq ans, a indiqué Charles Foulard (CGT), mais cet engagement ne concerne pas pour le moment Dunkerque, selon un autre syndicaliste.

Pour sa part, un porte-parole de la direction a indiqué que "des avancées très importantes ont été réalisées". "La direction a remis aux syndicats un texte écrit qui comprend huit propositions et c'est sur cette base que les discussions reprendront", a-t-il ajouté.

Le directeur général de Total avait déjà rencontré Christian Estrosi dimanche. Il a répété à plusieurs reprises qu’il n’y aurait pas de suppressions d’emploi ni de départs forcés. Et l'ex-patron du groupe, et actuel président du conseil d'administration, Thierry Desmarest s’est rendu à l’Elysée lundi. C’est suite à cette réunion que la direction a accepté d'avancer une réunion cruciale sur l'avenir du site de Dunkerque, à l'origine de la grève dans les raffineries du groupe.

Une table ronde sur l'énergie

Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a annoncé mardi l'organisation, au deuxième trimestre, d'une table ronde sur l'avenir de l'énergie en France, répondant à l'une de revendications principales des salariés en grève dans les raffineries Total. Une décision prise "à la demande du président de la République".

"Nous avons obtenu que Total prenne l'engagement devant ses salariés que pour les autres raffineries (en dehors de Dunkerque), aucune d'entre elles ne sera touchée dans les cinq ans qui viennent", a poursuivi le ministre.

Le CCE avancé

Initialement prévu le 29 mars, le comité central d'entreprise (CCE) a été avancé au 8 mars pour "répondre à l'attente des salariés de la raffinerie des Flandres et des organisations syndicales", a annoncé un porte-parole de Total. La CFDT a immédiatement salué "une avancée", demandant "une suspension du mouvement" de grève en assemblée générale, alors que la CGT, majoritaire, a jugé cette décision "insuffisante".

Le CCE, qui interviendra à trois jours du premier tour des élections régionales, abordera à l'ordre du jour "l'information-consultation sur le projet d'évolution de l'établissement des Flandres et l'évolution de la situation des sites du raffinage en France", selon Total.