Thomas Thévenoud a repris des études pour devenir avocat

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Thomas Thévenoud souhaite désormais exercer le métier d'avocat © MARTIN BUREAU / AFP
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M.R. , modifié à
L'ancien secrétaire d'État atteint de "phobie administrative" a entamé une reconversion professionnelle. A 42 ans, il retourne sur les bancs de l'Université. 

Thomas Thévenoud est désormais étudiant en droit. Après les scandales autour de sa "phobie administrative", le député de Saône-et-Loire avait annoncé son retrait de la politique en mars dernier. D'après les informations du Parisien, il a entamé une reconversion pour devenir avocat. Un changement de cap auquel l'Assemblée nationale a participé puisqu'elle a financé plus de la moitié de sa formation. 

Un "étudiant lambda". "Il s'habille en jean-basket et a un look d'étudiant lambda. Il m'a fallu plusieurs mois pour le reconnaître", affirme l'un des camarades de l'ancien secrétaire d'État en charge du commerce extérieur, interrogé par le quotidien. "Un gars franchement sympa ! Pour moi, c’est simplement 'Thomas de Dijon'", ajoute-t-il. En attendant son procès pour fraude fiscale le 19 avril, Thomas Thévenoud suit les cours du master de droit de la Sorbonne et s'est inscrit à l'Institut d’études judiciaires (IEJ) de l'Université Paris II.

Une reconversion en cours. Malgré ses trois ans d'études passées à Sciences Po, la reconversion du député n'est pas automatique. Pour pouvoir se présenter à l'examen d'entrée au Centre régional de Formation professionnelle d'Avocats (CRFPA), il doit encore valider un master 1 de droit, comme le précise le site Internet de l'Université Paris II. Alors une seule solution, s'impliquer dans sa formation, "il est plutôt actif et n'hésite pas à poser des questions au professeur", rapporte encore son camarade étudiant.

Un coup de pouce de l'Assemblée nationale. Il semble par ailleurs avoir reçu le soutien de l'Assemblée nationale puisque, d'après les documents consultés par Le Parisien, l'hémicycle a pris en charge 450 euros sur les 711,10 euros que coûtent sa formation. Un coup de pouce pour celui qui avait été forcé de démissionner de son poste de secrétaire d'État seulement neuf jours après sa prise de fonction parce qu'il avait oublié de déclarer ses revenus en 2012. Une étourderie qu'il avait justifiée par une "phobie administrative"