Thomas Thévenoud, "possible" candidat en 2017

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Visé par la justice pour "'fraude fiscale", l'ancien ministre socialiste aimerait une "seconde chance". Pourquoi pas dès les prochaines élections législatives ?

"Il y a un acharnement contre moi, un acharnement orchestré par le gouvernement". Contacté lundi par Europe 1, Thomas Thévenoud avait du mal à digérer la nouvelle : la commission des infractions fiscales de Bercy venait de saisir le parquet de Paris d'une plainte pour "fraude fiscale". Silencieux pendant huit mois, date de sa démission forcée de son poste de secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, le député a décidé de lâcher ses coups. "Je refuse de payer pour tous les autres", a-t-il prévenu dans Libération, dont il fait la couverture

"Je n'ai jamais menti". S'il reconnait sa faute et sa négligence coupable, Thomas Thévenoud refuse que son nom soit associé à celui de Jérôme Cahuzac, lui aussi débarqué du gouvernement pour des "ennuis" fiscaux. "Ce n'est pas pareil. Je n'ai jamais menti. Il faut que nous, politiques, soyons exemplaires et je ne l'ai pas été. Mais quand j'en ai pris conscience, j'ai corrigé mes fautes, alors que beaucoup ne le font jamais", regrette-t-il.

"J'ai honte et je me repens tous les jours". Puis, vraisemblablement désireux de vider son sac, le plus éphémère ministre de la Ve République - neuf jours ! - a ensuite répondu aux questions d'i-TELE. Et le message est le même : "je m'en veux, j'ai honte et je me repens tous les jours". Une autoflagellation qui répond aussi à une nécessité politique. Car si, à gauche, tous ses amis d'hier lui ont tourné le dos, Thomas Thévenoud n'envisage pas de tirer un trait sur ce pan de sa vie.

"Est-ce qu'un parlementaire a droit à une seconde chance ?" Mieux, "le phobique administratif" n'exclut pas de se présenter à sa propre succession aux législatives de 2017 en Saône-et-Loire. "C'est possible", répond-il à Libération. Le quotidien L'Opinionaffirme quant à lui que Thomas Thévenoud aurait confié à son prédécesseur en circonscription, Gérard Voisin, sa volonté de se représenter, "même sans l'investiture du PS". "Est-ce qu'un parlementaire a droit à une seconde chance ?", conclut-il. De cette réponse dépendra son avenir politique.