Terrorisme : Hollande annonce une réforme du système d'indemnisation des victimes

Hollande, hommage aux victimes de 2015 crédit : Michel Euler / POOL / AFP - 1280
François Hollande a prononcé un discours d'hommage aux victimes des attentats © Michel Euler / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
François Hollande a prononcé un discours à destination des familles de victimes des attentats de 2015.

François Hollande a annoncé lundi, lors de la cérémonie d'hommage aux victimes du terrorisme, une réforme du système d'indemnisation, indiquant que les ressources du Fonds de garantie seraient "revues" et que l'Etat "s'en porterait garant dans la durée".

"Répondre à toutes les questions". Le chef de l'Etat a également affirmé qu'il était du "devoir de l'Etat de répondre à toutes les questions" sur "chaque attentat", "y compris sur son propre rôle". "Une fois le pire advenu, l'Etat doit être exemplaire dans ses réponses, dans ses procédures et dans ses réactions", a-t-il déclaré aux Invalides, devant les familles de victimes d'attentats. 

Un fonds de garantie pour les victimes. "Je l'annonce ici, le fonctionnement et les règles du Fonds de garantie (des victimes des actes de terrorisme, FGTI) seront réformées", a dit François Hollande, qui s'exprimait à la fin de la cérémonie, après des prises de parole de proches de victimes ou de rescapés, en présence de nombreux ministres et personnalités de tous bords politiques.

"Il y a aujourd'hui des milliers de personnes qui sont concernées, traumatisées, touchées à jamais par ce qu'elles ont vu, même si elles n'ont rien subi dans leur chair", a déclaré le président, annonçant que "les ressources du Fonds seront revues en conséquence". "Et l'Etat s'en portera garant dans la durée", a-t-il précisé.

Un engagement vers la transparence. Répondant aux critiques de l'opposition, en particulier après l'attentat du 14 juillet à Nice, François Hollande s'est engagé à "la transparence". Il a estimé que ce fonds, "créé il y a 30 ans", ne pouvait "plus rester en l'état", souhaitant à l'avenir une indemnisation "juste" et "transparente". "Il y a d'abord la vérité, la transparence qui doit être recherchée et dite sur chaque attaque, chaque attentat, chaque agression", a-t-il affirmé. "C'est le devoir de l'Etat de répondre à toutes les questions, y compris sur son propre rôle, et de les assumer. C'est le rôle de la Justice, indépendante, et qui doit le rester, de condamner les coupables et d'établir la réalité des faits".