Taxe d'habitation : l'AMF dénonce une campagne de "dénigrement" sur les réseaux sociaux

L'État entend supprimer la taxe d'habitation à l'horizon 2021.
L'État entend supprimer la taxe d'habitation à l'horizon 2021. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Une campagne de "dénigrement" a été lancée sur les réseaux sociaux, selon l'Association des maires de France, à l'encontre des mairies qui ont voté une augmentation de la taxe d'habitation. 

L'Association des maires de France dénonce une campagne de "dénigrement irresponsable" des maires sur les réseaux sociaux à propos de la taxe d'habitation, et demande à Emmanuel Macron "de faire cesser cette séquence déplorable", dans un communiqué diffusé vendredi. "Sur les réseaux sociaux, la campagne de dénigrement enclenchée par les groupes se réclamant du parti majoritaire autour du hashtag #BalanceTonMaire, par référence à une campagne mondiale stigmatisant des délits ou des crimes (la campagne #BalanceTonPorc, ndlr), est vécue par les élus comme une insulte personnelle", écrit l'AMF.

La responsabilité renvoyée aux maires. "Le gouvernement et le parti majoritaire" portent, selon l'association, "une responsabilité majeure dans ce "dérapage insupportable". Dans Le Figaro vendredi, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a indiqué que 55 communes de plus de 10.000 habitants ont voté des augmentations de taxe d'habitation - que le gouvernement a entrepris de supprimer -, renvoyant sur les maires la responsabilité de la hausse constatée par certains contribuables.

"L'État aggrave la crise de confiance". Ces déclarations ont provoqué de vives critiques des élus. Les maires attendent "des excuses publiques" et demandent au chef de l'État "de faire cesser cette séquence déplorable", qui "nourrit un peu plus les populismes qu'il prétend combattre". "En agissant ainsi, l'État s'engage dans une impasse, aggrave la crise de confiance, déjà forte, avec les territoires et s'isole un peu plus des acteurs locaux", poursuit l'AMF.