Suspicions sur la mort de "Jean-Jé" Colonna

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Administrator User , modifié à
Le parquet d'Ajaccio a ordonné des expertises pour savoir si la thèse criminelle peut être retenue dans la mort de Jean-Jérôme Colonna, dit "Jean-Jé", en novembre dernier. Selon Le Monde, daté du 6 février, la mort de Jean-Jérôme Colonna ne serait pas accidentelle comme l'avaient tout d'abord pensé les enquêteurs et les proches de cet ancien membre présumé de la "French Connection", évoquant un malaise cardiaque.

Jean-Jérôme Colonna, parrain respecté de la Corse, semblait mort en novembre dernier de manière naturelle : un malaise cardiaque au volant de sa voiture. Mais voilà que le doute s'installe dans l'esprit des enquêteurs. "La thèse criminelle n'est pas confirmée mais en cours de vérification", a précisé à des journalistes le procureur de la République d'Ajaccio, José Thorel. Il a confirmé qu'un objet sur lequel figuraient des résidus d'explosif avait été retrouvé dans les décombres de la voiture, qui avait percuté le parapet d'un petit pont d'une route de Corse-du-Sud avant de s'enflammer. Cet objet est toujours en cours d'analyse. "Les policiers avaient pensé, un temps, qu'il pouvait s'agir d'un explosif caché par M. Colonna dans son moteur pour échapper à d'éventuels contrôles routiers. Ils privilégient, désormais, l'acte criminel", avance Le Monde. Parallèlement, l'expertise médicale a démontré que Jean-Jérôme Colonna n'avait pas été victime d'une crise cardiaque et qu'il était en bonne santé, a confirmé le parquet. "Jean-Jé" Colonna, qui était rentré en Corse en 1985 après dix ans de cavale à travers le monde, était qualifié de "seul parrain" de l'île dans un rapport parlementaire sur "l'utilisation des fonds publics et la gestion des services publics en Corse". "Je n'ai jamais été et ne serai jamais le parrain de la Corse", répondait-il en août 2002 dans une interview au mensuel Corsica, reconnaissant seulement avoir côtoyé le "milieu", pour venger son père assassiné en 1955.