Suspension mais pas exclusion : LR gagne du temps avant le Congrès

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L'élection du nouveau président du parti Les Républicains aura lieu les 10 et 17 décembre. © AFP
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William Galibert , modifié à
Les six élus LR pro-Macron ont été suspendus par leur parti dans l’attente d’une éventuelle exclusion. 

Les aigreurs ne sont pas soulagées et les fractures loin d’être résorbées. Lundi soir, les membres du bureau politique de Les Républicains (LR) se réunissaient pour statuer sur le sort des élus Macron-compatibles. Une occasion pour le parti de droite de faire apparaître au grand jour ses divisions.

L’exclusion aurait signé l’émiettement de LR. La frange la plus légitimiste de LR a encore milité pour une exclusion pure et simple des six responsables pro-Macron (le Premier ministre Edouard Philippe, les ministres Bruno Le Maire, Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu et les députés "Constructifs" Thierry Solère et Franck Riester) considérés comme des traîtres. Mais une exclusion aurait validé encore un peu plus l’émiettement du parti qui reste soucieux de conserver un semblant d’unité.

Suspendus et exclus ? Du coup, un entre-deux a été trouvé. L’éventuelle exclusion sera instruite par une commission spéciale. Et en attendant cette décision, ils sont "suspendus de leurs fonctions" au parti.

En attendant le Congrès… Mais le choix de l’exclusion n’est pas aussi évident que ça chez LR. Les élus "constructifs" ont été très bien élus aux élections législatives. De plus, ils restent soutenus par une partie des militants. Et cette frange qui affiche une proximité avec Emmanuel Macron est plutôt satisfaite des gages donnés par le président, notamment sur le plan fiscal. En choisissant cette solution, les dirigeants républicains ont surtout gagné du temps en attendant le prochain Congrès qui nommera une nouvelle direction.