Surmortalité au CHU de Pointe-à-Pitre : "Une situation exceptionnelle", estime Agnès Buzyn

Pour l'heure, la priorité, estime Agnès Buzyn est de "réorganiser l'offre de soins". 1:37
  • Copié
, modifié à
La ministre de la Santé, invitée jeudi sur Europe 1, s'est gardée de faire un lien direct entre la surmortalité au CHU de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, et la situation de l'hôpital, qui avait brûlé en novembre.
INTERVIEW

"La situation de la Guadeloupe est tout à fait exceptionnelle et nous avons pris la situation à bras-le-corps". Sur Europe 1, jeudi matin, la ministre de la Santé a assuré s'intéresser de près au CHU de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe qui, depuis l'incendie du 28 novembre 2017, peine à fonctionner normalement comme le révélait Europe 1 il y a quelques semaines. Sur place, les moyens manquent de manière dramatique et l'Agence régionale de santé a également reconnu une hausse de dix morts en février en comparaison à 2017.

"Il y a à l'évidence une très grosse difficulté liée à l'incendie du CHU de la Guadeloupe. C'est la première fois qu'un CHU brûle et qu'on évacue 700 personnes hospitalisées en quelques heures, sans mort et sans blessé", a rappelé Agnès Buzyn. "Mais je ne peux pas dire pour les dix morts supplémentaires, si cela est réellement lié à la situation de l'hôpital, je ne connais pas les dossiers", a précisé la ministre, prudente. 

Des propositions pour "réorganiser l'offre de soins". Pour l'heure, la priorité, estime Agnès Buzyn est de "réorganiser l'offre de soins". "Les professionnels ont travaillé avec des cliniques privées qui ont récupéré l'activité de l’hôpital mais elles n'étaient pas armées pour recevoir 700 malades. Petit à petit les spécialités sont revenues dans l’hôpital mais on s’aperçoit que l’hôpital est très délabré, il faut le remettre en état, ça va être très compliqué. Nous sommes en train de faire des propositions", assure-t-elle.

Par ailleurs, la ministre assure qu'aujourd'hui les Guadeloupéens ont aujourd'hui les mêmes chances d'être soignés qu'ailleurs : "C'est ce que nous essayons d'assurer au quotidien avec une offre de soins perturbée".