"Super Tuesday" : la lame de fond Trump ?

Donald Trump devrait récolter une moisson de délégués pour le Super Tuesday.
Donald Trump devrait récolter une moisson de délégués pour le Super Tuesday. © MARK WALLHEISER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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A.D et Géraldine Woessner , modifié à
Alors que l’establishment fait tout pour l’abattre, le terrain plébiscite le sulfureux milliardaire républicain. L'investiture de son parti se rapproche de plus en plus.

Alors que les Américains votent mardi pour les primaires dans une douzaine d’États, il devient de plus en plus évident que le trublion Donald Trump est devenu favori. Pour le Super Tuesady, il devrait remporter une moisson de délégués et ancrer son leadership. Il est en tête dans l’écrasante majorité des sondages en dépit des attaques de ses opposants et des élites qui ne savent plus comment contrer la lame de fond qu’a soulevée le candidat. Mais, Trump pourrait être son propre ennemi, en ayant trop parlé au New York Times.

"Négocier". Le mois dernier dans un entretien confidentiel avec le journal, il aurait dévoilé une part de sa stratégie : il n'aurait pas l'intention de mettre en oeuvre exactement ce qu'il dit en matière d'émigration comme l'expulsion des clandestins, la fermeture des frontières aux musulmans. Tout serait en fait négociable. Ses opposant l''accusent de mensonges, mais ceux qui le connaissant bien ne sont pas surpris, comme Michael, fan de la première heure : "Je pense qu'il prend des positions extrêmes pour pouvoir négocier. C'est un fin stratège, un dur."

Mesures sociales. C'est cette personnalité d'ours dans l'arène qui séduit des électeurs de tous horizons. Une majorité de blancs déclassés le soutiennent, mais aussi des latinos déçus d'être laissés pour compte, des pauvres désespérés de la politique. Son discours populiste et ses mesures sociales en rupture avec le programme républicain plaisent autant que ses envolées contre les étrangers, les terroristes. Ses opposants, Ted Cruz ou Marco Rubio ont du mal à comprendre et le somment de s'expliquer dans une surenchère à droite, mais restent incapables de présenter un front uni contre lui.