Succession de Pierre Gattaz au Medef : "Il faut une vision beaucoup plus moderne"

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Alors que Jean-Dominique Sénard, patron de Michelin, est pressenti pour succéder à Pierre Gattaz, le vice-président du Medef estime que savoir s’il faut un petit ou un grand patron à la tête du mouvement est secondaire. 

A l’été 2018, le Medef choisira son nouveau président, en remplacement de Pierre Gattaz, qui achèvera alors son mandat. Le nom de Jean-Dominique Sénard, le PDG de Michelin, revient avec insistance. Un grand patron pour diriger les patrons ? "Il n’y pas de règles. Pierre Gattaz est président d’une entreprise de taille intermédiaire. Ça peut être un petit patron, un grand patron…", répond Thibault Lanxade, actuel vice-président du mouvement, mercredi sur Europe 1. "Mais ce qui est important, c’est la vision qu’il portera sur le patronat", poursuit-il, alors que les universités d'été du Medef doivent prendre fin ce mercredi.

"Comment on arrêt les postures". "Quel est le regard qu’on porte sur les autres syndicats, comment on arrête les postures ? Les syndicats ont été longtemps dans des postures. Comment on fait en sorte qu’on ait un patronat moderne avec des syndicats, beaucoup plus modernes", insiste Thibault Lanxade, qui n’exonère pas le Medef de reproches. "Forcément, on a été un peu dans la posture. Il faut qu’on tourne une page pour avoir une vision beaucoup plus dynamique des choses, beaucoup plus moderne", plaide-t-il.

"Parfois on a peut-être envie de retourner dans sa boîte". Le cofondateur de la société laisse entendre que pour sa part, il ne devrait pas briguer la présidence du Medef, comme il l’avait fait en 2013. "J’avais démarré une campagne en 2013, je vais terminer mon mandat fin juillet 2018. Ça a été lourd, passionnant, ça peut être éreintant, et parfois on a peut-être envie de retourner dans sa boîte", glisse-t-il.