Stéphane Le Foll attendu au tournant breton

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, se déplace vendredi à Rennes, et consacre une journée à l'agroalimentaire en Bretagne.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, se déplace vendredi à Rennes, et consacre une journée à l'agroalimentaire en Bretagne. © REUTERS
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Stéphane Place avec , modifié à
Le ministre de l'Agriculture se déplace à Rennes et consacre une journée à l'agroalimentaire.

Le rendez-vous. La visite de Stéphane Le Foll en Bretagne suffira-t-elle à calmer la grogne sociale des agriculteurs, transporteurs routiers, pécheurs et autres industriels de l'agroalimentaire locaux ? Le ministre de l'Agriculture se déplace vendredi à Rennes, et consacre une journée à l'agroalimentaire, l'un des piliers d'une économie locale malmenée par des restructurations et des plans sociaux.

 

>> Qu'attendent réellement les Bretons ? Éléments de réponse.

Le Finistère se sent oublié. Les divers manifestants bretons rencontrés depuis le début de la grogne par Europe1 n'attendent qu'une chose : des réponses à la crise qui les touche. Ils auraient d'ailleurs bien aimé que le ministre se rende dans le Finistère, au cœur du tsunami, puisque c'est ici que l'agroalimentaire et l'agriculture sont en passe de perdre près de 7.000 emplois.

"Ca va péter". "Le Foll on t'attend. Vient, ça va péter sinon, ça se passe ici. Dépêche-toi Le Foll, dépêche-toi", scande ainsi Hervé, l'une des victimes de la crise, au micro d'Europe1. "On est en train de mourir. On défend nos familles et on ira jusqu'au bout pour défendre nos familles", renchérit, à bout de souffle, ce salarié de Tilly-Sabco, volailler breton contraint de mettre 300 personnes au chômage.

Les principales revendications. Les acteurs de la gronde attendent deux mesures essentielles. D'un part, la suppression définitive de l'écotaxe, cette taxe sur les poids lourds destinée à limiter la circulation des camions et à récolter de l'argent pour rénover les routes non payantes, qui n'est pour l'heure que suspendue. Et d'autre part la fin du dumping social européen, qui rend les ouvriers bretons deux à trois plus cher que les concurrents allemands employant des travailleurs venus de l'est.

Et il y a également un chiffre qui a du mal à passer. Jean-Marc Ayrault a débloqué 15 millions d'euros d'aide d'urgence au secteur agricole breton. Un chiffre qui peut paraître bien maigre, au regard des 6 millions mobilisés, par exemple, par la petite chambre de commerce de Morlaix.