Statistiques ethniques : Lemaire n'a "pas d'opposition de principe"

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S.B. avec David Abiker , modifié à
La secrétaire d'état chargée du numérique a réagi à la question soulevée par François Fillon dimanche. Elle s'est dite ouverte aux statistiques ethniques, mais "avec beaucoup, beaucoup de garde-fous". 

Axelle Lemaire était l'invitée de David Abiker dimanche matin sur Europe 1. La secrétaire d'état chargée du numérique a réagi à la volonté exprimée dimanche par François Fillon dans les colonnes du JDD de lever le "tabou" des statistiques ethniques.

Axelle Lemaire a beaucoup vécu au Canada, pays qui procède à de telles statistiques. "Le débat en France est toujours abordé de manière assez idéologue", a-t-elle fait remarquer. "Moi je crois que plus on a d'accès à une information objectivée, plus on peut lutter –notamment- contre des discriminations et mettre en œuvre des politiques publiques qui soient bien ciblées.  Donc j'aimerais simplement qu'on pose les enjeux du débat de manière un peu plus apaisée", a-t-elle souligné.

"Il faut beaucoup, beaucoup de garde-fous". Axelle Lemaire a précisé sa position au micro d'Europe 1. Elle s'est dite ouverte aux statistiques ethniques, "mais il faut beaucoup, beaucoup de garde-fous", a-t-elle martelé, détaillant la nécessité de protéger "l'anonymisation des données". "Je n'ai pas d'opposition de principe" aux statistiques ethniques si elles peuvent aider à lutter contre la discrimination a-t-elle expliqué, en substance.

Un accès beaucoup plus ouvert aux statistiques dans son projet de loi. "Dans le projet de loi, il y a effectivement la question d'un accès beaucoup plus ouvert aux statistiques", a encore expliqué la secrétaire d'état chargée du numérique, faisant référence à la "République numérique", projet de loi numérique qu'elle porte. Celui-ci sera d'ailleurs mis en ligne dans les jours qui viennent pour une consultation sur des questions qui touchent chacun d'entre nous, des données personnelles au droit à l'oubli.