Les Américains appellent ça un "blockbuster", un film conçu pour que les spectateurs se déplacent en masse. "Spiderman" est donc de retour pour un troisième volet que ses producteurs présentent comme plus spectaculaire encore que les deux précédents. Tout a été fait pour créer l'événement... Une promotion marathon aux quatre coins du monde, une sortie un jour férié plutôt qu'un mercredi (et avant les Etats-Unis !). Le tout dans 850 salles françaises. Rien n'est trop beau pour le film le plus cher de l'Histoire du cinéma. Le budget avoisinerait les 300 millions de dollars, soit 2 millions par minute (le film dure 2h19). De quoi remplir les aventures de l'Homme-araignée d'effets spéciaux vertigineux. Il faudra bien cela pour dépasser les 6,5 millions d'entrées du premier opus en 2002. Le deuxième épisode avait attiré 5,4 millions de spectateurs deux ans plus tard. Au-delà des chiffres, il y a une histoire, celle de Peter Parker, le personnage crée par Stan Lee et Steve Ditko. Après avoir découvert ses pouvoirs dans "Spiderman" puis appris à concilier statut de super-héros et vie quotidienne dans "Spiderman 2", le jeune photographe poursuit son évolution en affrontant trois super-ennemis mais surtout son propre côté sombre dans "Spider-Man 3". Heureux de son araignée aux oeufs d'or, le studio Sony aurait déjà prévu trois suites. Mais Sam Raimi, le réalisateur de la première trilogie, n'est pas sûr de poursuivre l'aventure tout comme Tobey Maguire qui incarne l'Homme-araignée et Kirsten Dunst, la douce Mary-Jane. "Spiderman 3" inaugure en tout cas une saison estivale qui s'annonce riche en suites à grand spectacle, des "Pirates des Caraïbes 3" au cinquième "Harry Potter" en passant par "Die Hard 4".