Soumaré : "effet boomerang" pour l'UMP

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Hélène Favier , modifié à
Entre révélations et démentis, l'UMP semble engluée dans l'affaire Soumaré, qu'elle a lancée.

L'UMP nage en eaux troubles, après avoir lancé des accusations contre Ali Soumaré (PS), qui se sont révélées partiellement fausses. La polémique s'est déplacée mercredi autour d'Axel Poniatowski, tête de liste UMP dans le Val-d'Oise.

Première révélation de la journée, selon le quotidien Le Monde, le député aurait assuré que Valérie Pécresse avait "donné son accord" au communiqué des deux élus UMP (Francis Delattre et Sébastien Meurant) qui avaient diffusé ces allégations contre Ali Soumaré, tête de liste PS dans le Val-d'Oise. Mais quelques heures après la sortie du journal, Axel Poniatowski, s'est empressé de démentir les propos rapportés dans le quotidien du soir.

Le démenti d'Axel Poniatowski

"J'apporte le démenti le plus formel sur l'information selon laquelle j'aurais déclaré que Valérie Pécresse avait donné son accord au communiqué des deux élus UMP", a-t-il en effet assuré dans un communiqué.

"J'ai déclaré avoir informé Valérie Pécresse, sans requérir son approbation, que je sortais moi-même un communiqué en réaction à celui de messieurs Delattre et Meurant", maires UMP de Franconville et de Saint-Leu-La-Forêt, a-t-il encore insisté. En début de semaine, Axel Poniatowski avait, dans ce premier communiqué, qualifié le jeune candidat socialiste d'origine malienne de "repris de justice, multirécidiviste".

Une affaire préparée depuis 2009

Deuxième révélation de la journée, selon RTL, l'affaire était préparée de longue date, depuis la fin de l'année 2009. D'après la radio, un dirigeant UMP aurait rapporté ces propos d'Axel Poniatowski, assurant avant Noël : "on a des plans sur ce Soumaré. On les fera sortir en temps utile".

Pécresse a condamné l'initiative

Mardi soir, Valérie Pécresse, la chef de file UMP pour les régionales en Ile-de-France, avait condamné, dans un communiqué, "cette initiative qui a conduit à évoquer à l'égard d'Ali Soumaré une condamnation prescrite, ainsi qu'à lui imputer la condamnation d'un homonyme".