Sondage : toujours pas de vague rose

La situation s'annonce "assez proche de celle de 1997", selon l'institut BVA. Soit un PS obligé de composer avec ses partenaires pour obtenir la majorité.
La situation s'annonce "assez proche de celle de 1997", selon l'institut BVA. Soit un PS obligé de composer avec ses partenaires pour obtenir la majorité. © MAXPPP
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avec AFP
La gauche reste largement favorite des élections, selon un sondage BVA. Mais sans raz-de-marée.

A un peu plus d’une semaine du scrutin, la gauche reste certes largement favorite des élections législatives, mais ne doit pas s’attendre à une déferlante à l’Assemblée nationale. Tel est l’enseignant du sondage BVA pour Orange, la presse régionale et RTL, publié vendredi.

Selon cette étude, 33% des personnes interrogées voteraient toutefois pour le PS et le PRG soit une hausse en hausse de 3 points par rapport au sondage réalisé par le même institut le 11 mai. L'UMP recueillerait 32% des suffrages (contre 32,5%), alors que le Front national est inchangé à 16%. Le Front de gauche cède 1,5 point à 9%. Le MoDem, à 4,5%, et EELV, à 4%, fléchissent chacun de 0,5 points. Debout la République est à 0,5% contre 1%, le NPA à 0,5% (inchangé), et Lutte ouvrière à 0,5% (+0,5%).

Pas de majorité pour le seul PS

Au total, la gauche totalise 47% des intentions de vote, contre 32,5% pour la droite parlementaire. La situation s'annonce "assez proche de celle de 1997", écrit Gaël Sliman, de BVA, rappelant qu'à l'époque, "la gauche plurielle avait eu une majorité honnête sans être écrasante, avec un PS qui dut composer avec ses alliés pour gouverner".

La situation de 2012 est "un peu plus favorable" au PS avec un total droite plus faible qu'en 1997 (48,5% contre 52%) et "une droite parlementaire un peu moins forte et un FN légèrement supérieur", estime-t-il. "Inversement, le score du PS au sein du total gauche est nettement supérieur à ce qu'il était il y a quinze ans" (23,5%). Toutefois "ce niveau ne garantirait nullement au PS une majorité à lui seul à l'Assemblée" et "il lui faudrait sans doute encore bonifier ce score pour y parvenir", prévient-il.

76% des personnes interrogées affirment que ce sont les enjeux nationaux qui compteront le plus au moment du vote, 22% répondant que ce sont les enjeux locaux qui primeront. Par ailleurs, 62% d'entre elles se déclarent "plutôt satisfaites" des débuts de François Hollande en tant que président de la République, 34% étant "plutôt mécontents".