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Pour le président du comité d’organisation de la primaire de la droite, le scrutin ne sera une réussite que si les règles sont respectées. Il détaille les précautions prises par Les Républicains.
INTERVIEW

Quelques heures avant le troisième débat de la primaire de la droite, jeudi soir, sur France 2 et Europe 1, Thierry Solère, le président du comité d’organisation, a assuré de sa confiance dans la réussite du processus. Avec tout de même une réserve. "Je n’ai aucun doute que l’ensemble des candidats soutiendront le vainqueur de la primaire. A une seule condition, c’est que le résultat ne soit pas contesté", a prévenu le député des Hauts-de-Seine sur Europe 1.  

"Nous avons proscrit les procurations". Organisateur de la primaire, Thierry Solère a pris toutes les précautions. "La première, c’est que nous avons proscrit les procurations", explique Thierry Solère. "Pour les élections habituelles, c’est la police et la gendarmerie qui recueillent les procurations. La loi n’offre même pas à un fonctionnaire municipal la capacité de recueillir une procuration, tellement c’est sensible. Je ne savais pas organiser une primaire avec un système de procuration qui n’aurait pas rendu l’élection contestable. Donc, pas de procuration. Et déjà, vous avez enlevé 80% des turpitudes potentielles", assure-t-il.

"Auto-contrôle" dans les bureaux de vote. Les conditions du vote ont elles aussi été particulièrement bordées. "Nous devions mobiliser dans nos 10.228 bureaux de vote au moins un président et trois assesseurs. Ça fait au moins  40.800 personnes à mobiliser. Nous avons mobilisé plus de 72.500 personnes. On a rempli un stade de France de présidents, d’assesseurs et de délégués de candidats qui vont organiser la primaire", s’est félicité Thierry Solère. "Et nous avons veillé à ce que dans chaque bureau il y ait une pluralité de sensibilités. Il n’y a pas que des soutiens du même candidat parmi les quatre minimum d’un bureau de vote. C’est le principe de l’auto-contrôle et de l’auto-surveillance."

"Il y aura des contestations". Dernière précaution : "On s’est doté d’une vraie Haute autorité de la primaire, avec une professeure de droit constitutionnel, Anne Levade, avec Pierre Steinmetz, qui est un ancien membre du Conseil constitutionnel, avec un président de tribunal. S’il y a des contestations, et il y en aura, et que des recours sont formés, ces recours seront jugés en toute indépendance par cette haute autorité, qui appliquera la loi", a-t-il promis.