SNCF : plutôt que la grève, Marine Le Pen suggère la gratuité des transports

Marine Le Pen "comprend tout à fait la position des cheminots" mais n'est pas favorable à la grève perlée.
Marine Le Pen "comprend tout à fait la position des cheminots" mais n'est pas favorable à la grève perlée. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Pour éviter des "pertes de salaires" aux voyageurs touchés par la grève, Marine Le Pen préconise aux cheminots de les transporter gratuitement. Ce qui est illégal.

Marine Le Pen, opposée à la réforme de la SNCF, a suggéré mardi que les cheminots rendent "gratuits" les transports, ce qui est pourtant illégal, au lieu de faire grève, car ce mode d'action génère des "pertes de salaires" pour "les plus modestes". Les cheminots "pourraient décider que l'intégralité des usagers vont pouvoir user de moyens de transport parfaitement gratuits", a déclaré sur RTL la présidente du Front national. "Voilà un moyen de pression sur la SNCF".

Les cheminots risqueraient la faute professionnelle. Ne pas faire payer le transport aux usagers est considéré comme une faute professionnelle, selon le Code du travail. Un cheminot a le droit de ne pas venir à son travail parce qu'il fait grève. Mais s'il vient à son travail et ne le fait pas correctement, il risque la faute professionnelle. "Je leur demande de réfléchir à une autre forme d'action qui permettrait (...) d'exprimer leur mécontentement, que je partage, et en même temps de ne pas avoir de conséquences trop lourdes pour nos compatriotes les plus modestes", a expliqué la dirigeante frontiste.

Le FN a émis des "réserves" sur cette grève perlée. "Je comprends tout à fait la position des cheminots, et je défends la vision qu'ils portent de la SNCF, service public au sens plein et entier. Mais il est évident qu'il y a aujourd'hui des gens qui ont des pertes de salaires liées à cette grève", a ajouté la députée du Pas-de-Calais. "De toute façon, la grève entraîne des perturbations telles qu'il y a évidemment une perte pour la SNCF", selon elle. Le FN avait émis des "réserves" sur un mouvement social "par intermittence" de deux jours sur cinq pendant trois mois. Le député Louis Aliot avait estimé que la grève était un mode d'action "archaïque".