Smoby Majorette repris par un Américain

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Administrator User , modifié à
La famille Breuil, fondatrice et premier actionnaire de Smoby Majorette, a conclu, avec acceptation du comité central d'entreprise, un accord d'exclusivité avec son concurrent MGA Entertainment. Un accord final devrait être annoncé prochainement. En attendant, le groupe californien fournira à Smoby Majorette, en procédure de sauvegarde depuis mars malgré un carnet de commandes bien rempli,"les moyens nécessaires à financer le besoin en fonds de roulement".

Smoby Majorette va devenir américain. Le premier fabricant français de jouets va être repris par son concurrent MGA Entertainment. L'Américain a été préféré aux deux autres repreneurs affichés : le Chinois Cornerstone et les créanciers du groupe emmenés par la Deutsche Bank. La famille Breuil, fondatrice et premier actionnaire de Smoby Majorette avec 52% du capital, a annoncé lundi un accord d'exclusivité de reprise. "Au cours de cette période d'exclusivité, MGA fournira à Smoby, par l'intermédiaire d'un établissement bancaire, les moyens nécessaires pour financer le besoin en fonds de roulement des sociétés du groupe placées sous sauvegarde de la justice. En contrepartie, les actionnaires de contrôle du groupe (...) ont consenti à MGA une promesse de vente de leurs actions", a indiqué Smoby dans un communiqué. Le groupe français de jouets est en procédure de sauvegarde depuis le 19 mars 2007 à cause d'un lourd endettement et malgré carnet de commandes bien rempli. Le groupe Smoby Majorette a estimé que MGA Entertainment "représente une véritable opportunité pour la pérennité du groupe, à la fois dans son environnement industriel et dans son périmètre international". Il a ajouté que c'était la seule proposition "à ce jour qui garantisse (sa) pérennité". "La direction a d'ores et déjà reçu des garanties quant à la nature de l'investissement et à la qualité de MGA pour s'inscrire comme un partenaire à long terme du groupe", a estimé Jean-Christophe Breuil, président du conseil d'administration de Smoby. Smoby, qui a accusé une perte nette de 25,5 millions d'euros en 2005-2006 et de 9,0 millions d'euros au premier semestre 2006-2007, estimait que le redressement de la situation d'exploitation du groupe se révélait insuffisant pour absorber les frais financiers générés par sa dette. La société du Jura a fait état d'un résultat opérationnel courant de 500 millions d'euros au premier semestre, contre une perte de 3,3 millions un an plus tôt. Le coût de son endettement financier s'élevait alors à 5,3 millions d'euros.