Sens commun annule sa Journée de la France silencieuse

L'émanation de La Manif pour tous chez Les Républicains, a décidé de reporter sa "Journée de la France silencieuse" prévue dimanche. (Photo d'illustration.)
L'émanation de La Manif pour tous chez Les Républicains, a décidé de reporter sa "Journée de la France silencieuse" prévue dimanche. (Photo d'illustration.) © DOMINIQUE FAGET / AFP
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avec AFP , modifié à
L'organisation est au cœur d'une polémique depuis que son président s'est dit prêt à une "plateforme" politique avec l'ex-députée FN Marion Maréchal-Le Pen.

Sens commun, l'émanation de La Manif pour tous chez Les Républicains, a décidé de reporter sa "Journée de la France silencieuse" prévue dimanche. L'organisation est au cœur d'une polémique depuis que son président s'est dit prêt à une "plateforme" politique avec l'ex-députée FN Marion Maréchal-Le Pen. "L'objet de cette journée était de débattre de façon apaisée d'enjeux de fond, loin des querelles d'ordre strictement politique et des jeux d'appareils. Or, les conditions pour une réflexion et un dialogue constructifs ne sont pas réunies", a indiqué jeudi Sens commun sur sa page Facebook.

Laurent Wauquiez, Daniel Fasquelle - candidats à la présidence de LR - et Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, avaient déjà décommandé mercredi leur venue au rassemblement de dimanche, qui devait se tenir dans les Hauts-de-Seine. Laurent Wauquiez avait par ailleurs averti que Sens Commun n'aurait "plus sa place" s'il y avait "le moindre passage à l'acte" en direction du Front national.

Un tollé unanime chez les reponsables LR. Le président de Sens commun, Christophe Billan, avait expliqué dans un entretien au mensuel L'Incorrect, où officient plusieurs proches de l'ex-députée FN du Vaucluse, que "si Marion Maréchal-Le Pen vient demain avec ses idées rejoindre une plateforme, cela ne me posera aucun problème". 

"Mais si elle est plus Le Pen que Marion, j'aurai un souci", avait ajouté Christophe Billan. Ces propos avaient suscité un tollé unanime chez les responsables des Républicains, obligeant le président de Sens commun à préciser dans un communiqué qu'il ne "(tendait) pas et qu'il ne (tendrait) jamais la main au Front national".