Ségolène Royal dit avoir parlé d'Eric Besson à Nicolas Sarkozy

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Administrator User , modifié à
Ségolène Royal déclare avoir glissé un "commentaire" sur Eric Besson lors de son "coup de fil républicain" dimanche soir à Nicolas Sarkozy, peu avant l'annonce de la victoire présidentielle du candidat de l'UMP.

En cours de campagne, après une polémique sur le chiffrage du projet présidentiel de Ségolène Royal, le député de la Drôme avait démissionné du Parti socialiste pour rejoindre le camp de Nicolas Sarkozy. Il a pris la parole dans certains meetings du candidat de l'UMP et a été vu à son QG de campagne. La candidate socialiste a expliqué avoir dit au président élu qu'elle avait fait interdire la distribution du "pamphlet" de l'ancien secrétaire national du PS sur le président de l'UMP en même temps que ses propres documents de campagne.Dans ce document, publié en janvier, Eric Besson demandait si la France était prête à voter "pour un néo-conservateur américain à passeport français", doté "un égo largement plus dilaté que la moyenne" et dont la campagne était "une arme de dissimulation massive" après des passages "survoltés" mais "médiocres" dans différents ministères. "Telle est ma conception de la politique", a rapporté Ségolène Royal avoir dit à son interlocuteur, lors d'une rencontre avec des journalistes à son QG de campagne.Pendant cette brève conversation téléphonique, qui s'est tenue vers 19h45, la présidente de Poitou-Charentes a expliqué à Nicolas Sarkozy qu'elle trouvait "parfaitement déloyal" d'avoir "récupéré" Eric Besson pour porter la charge contre elle dans les meetings UMP. En fin de campagne, la candidate socialiste avait inventé une formule pour résumer le passage d'Eric Besson à droite. "Ce n'est pas parce qu'on a Judas à sa table qu'on doit se prendre pour le Messie", prévenait-elle en petit comité.Vendredi, elle n'a pas souhaité faire de commentaire sur la visite rendue dans la matinée par le socialiste Hubert Védrine dans les bureaux du président élu. L'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères lui a apporté "ses contributions au cours de la campagne". "C'est donc un homme de qualité", a-t-elle déclaré.Interrogée sur l'escapade maltaise de Nicolas Sarkozy, l'ex-candidate a fait valoir que l'Etat devait être "sobre, impartial et indépendant des pouvoirs d'argent". "C'est tout ce que j'ai à dire", a-t-elle dit.