Sécurité renforcée pour la communauté juive

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avec agences , modifié à
Manuel Valls a annoncé mardi des moyens pour la sécurité des écoles juives et des synagogues.

L'agression antisémite près de Lyon ce week-end a relancé le débat sur la sécurité de la communauté juive. Pour faire le point, Manuel Valls a reçu en début d'après-midi ses responsables et annoncé à cette occasion un renforcement des mesures de protection la concernant. La sécurisation des écoles juives mise en place après la tuerie de Toulouse est maintenue "jusqu'à nouvel ordre".

Des "budgets supplémentaires" vont aussi être débloqués, pour la sécurité des "lieux et bâtiments de la communauté juive". Egalement au programme, la lutte contre la "propagation des idées antisémites sur Internet", à travers la plate-forme nationale de signalement des sites et contenus illicites. Une "conférence interministérielle" doit aussi être organisée pour traiter de ces questions. 

"Nous avons été rassurés"

Le ministre de l'Intérieur a notamment reçu le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Richard Prasquier, le président du Consistoire central Joël Mergui, les président et directeur du Service de la protection de la communauté juive Eric de Rothschild et Ron Azogui, et le président de l'Union des étudiants juifs de France Jonathan Hayoun. 

"Nous avons été rassurés", a indiqué à l'issue de la réunion Meyer Habib, le vice-président du Crif, faisant part de "l'immense inquiétude qui existe dans la communauté juive de France, et dans la communauté nationale, après les attentats de Toulouse, et après ce qui s'est passé à Villeurbanne".

Conséquence de l'affaire Merah ?

Les milieux politiques et religieux français ont exprimé leur indignation à la suite de l'attaque commise à Villeurbanne, dans laquelle certains voient une conséquence du climat créé par les meurtres commis en mars dernier par Mohamed Merah à Toulouse.

Le Crif dénonce d'ailleurs une recrudescence des agressions antisémites depuis les assassinats devant une école juive de Toulouse. "Quatre-vingt dix actes ont été recensés par le ministère de l'Intérieur dans les dix jours qui ont suivi cet attentat", écrit-il dans un communiqué.

"Je ne sais pas si cela fait directement suite à l'affaire Merah ou pas. Mais elle a, chez certains, joué comme un rôle de modèle, d'exemple à suivre, et ça, c'est inquiétant", a détaillé Richard Prasquier mardi midi au micro d'Europe 1.