Sarkozy/Juppé : le vrai-faux duel en 10 déclarations

Nicolas Sarkozy et Alain Juppé 1280
Nicolas Sarkozy et Alain Juppé font désormais campagne au coude à coude.
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Romain David et Mikaël Reichardt , modifié à
INFOGRAPHIE - Alors que la campagne officielle pour la primaire de la droite démarre mercredi, Europe1.fr s’est demandé ce qui rapprochait et divisait l’ancien président de la République et le maire de Bordeaux.

À deux mois de la primaire de la droite et alors que la campagne est officiellement lancée mercredi, les Républicains Alain Juppé et Nicolas Sarkozy sont les deux grands favoris dans les intentions de vote. Le premier cherche à se poser en rassembleur d’une France apaisée ; le second mène une campagne très marquée à droite. S’ils s’opposent donc franchement sur de nombreux sujets, comme la définition de l’identité française, l’interdiction du burkini ou le regroupement familial, les deux concurrents se rejoignent néanmoins sur l’encadrement d’un islam de France, l’ISF ou encore la fin des 35 heures.

Europe 1.fr décrypte, point par point, les principales positions prises par les deux candidats au fil de leur campagne :

- en VERT, ce qui les rapproche

-en ROUGE, ce que les oppose

-en ORANGE, les deux candidats partagent à première vue le même avis, mais...

  • La question identitaire : "assimilation" versus "intégration"
  • L’interdiction du Burkini : Nicolas Sarkozy prêt à modifier la Constitution
  • Regroupement familial : Alain Juppé opposé à toute suspension
  • Réchauffement planétaire : la tentation climato-sceptique de Nicolas Sarkozy
  • Un islam de France "strictement" encadré
 
  • Immigration : des quotas soumis au Parlement
  • Supprimer l’ISF ? Un double "oui"
  • Temps de travail : faire sauter le verrou des 35 heures
  • Faut-il fermer Fessenheim ?
 
  • Placer les fichés "S" suspectés de liens avec le terrorisme en centre de rétention ? oui, mais…

Alain Juppé a durci à sa position, début septembre sur France 2, en se prononçant comme son rival pour le placement en centre de rétention des fichés "S" suspectés de liens avec le terrorisme, à condition que la décision de police ne prenne pas le pas sur l'autorité du juge. Nicolas Sarkozy envisage un contrôle judiciaire en aval, ce qui est possible du point de vue de la stricte procédure mais inapplicable sur la base de simples soupçons, dans la mesure où l'article 66 de la Constitution interdit toute détention arbitraire. "Il faut qu'à un moment l'article de la Constitution qui fait du juge le garant des libertés individuelles soit respecté", s’est quant à lui contenté de marteler Alain Juppé, cette fois sur RTL, sans préciser de quelle manière il pourrait mettre en application cette mesure sans s’opposer à la Constitution.