Sarkozy veut sauver le "soldat Péchenard" (E1)

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Menacé par une mise en examen, Frédéric Péchenard, le grand patron de la police, peut compter sur un soutien de poids : Nicolas Sarkozy lui-même. Selon les informations du Buzz politique d'Europe 1,  le chef de l'Etat est bien décidé à "sauver le soldat Péchenard". Nicolas Sarkozy et le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, surveillent de très près l'affaire des fadettes. Ils se sont vus il y a quelques jours pour mettre en place leur parade à la mise en examen du chef du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, et l'éventuelle mise en examen de Frédéric Péchenard.

Malgré la pression, il n'est pas question de lâcher ces deux grands policiers. L'exécutif est persuadé que l'affaire ne "durera que 3 trois et après on n'en parlera plus", dit-on place Beauvau. Au ministère de l'Intérieur, on est aussi persuadé que Squarcini et Péchenard n'ont commis aucun délit en contrôlant les factures téléphoniques du journaliste du Monde, pour des "raisons de sécurité nationale". Enfin, "ce dossier n'intéresse pas les Français", martèle-t-on au ministère.

Mais Nicolas Sarkozy a des raisons plus politiques de vouloir couvrir les deux hommes. Dans les hautes sphères de la police, cette affaire des fadettes commence à susciter un malaise. Si l'Elysée lâchait les deux policiers à six mois de la présidentielle, les dégâts seraient énormes. Frédéric Péchenard a également été blessé de constater que le président voulait reporter une cérémonie de décoration, que l'Elysée a dû reprogrammer en urgence pour montrer au DGPN et à ses troupes que Sarkozy ne le lâchait pas.