Sarkozy veut rassembler "le peuple français"

© CAPTURE ECRAN BFM TV
  • Copié
, modifié à
Dans une interview au JDD, le président critique François Hollande qui ne s'adresse qu'à la gauche.

"Je sens monter la vague". A 14 jours du premier tour de l'élection présidentielle, Nicolas estime que les Français sont mobilisés dans cette campagne. Dans une longue interview accordée au Journal du Dimanche, le président-candidat revient sur ces sept semaines de campagne, évoque quelques-unes de ses propositions et ne manque pas de tacler au passage celles de son principal rival, François Hollande.

Europe1.fr résume les meilleurs extraits de l'interview du chef de l'État dans le Journal du Dimanche à paraître le 8 avril.

Opposé à un débat avec tous les candidats. Alors qu'un débat devait être organisé par France 2 entre les 10 candidats à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a rappelé qu'il n'avait aucunement l'intention de participer à une telle rencontre. "Jamais les candidats de premier tour n'ont eu à débattre les uns contre les autres. On ne peut pas participer à la finale quand on n'a pas gagné la demi-finale, c'est la règle en sport ! Le débat a lieu dans notre pays entre les deux tours", estime le président-candidat.

Mais pas contre plusieurs débats lors du second tour. Nicolas Sarkozy se dit "prêt à participer à deux débats" entre les deux tours. "Si les Français me choisissent, je participerai évidemment au débat. C'est un moment solennel qui fait toujours ressortir la vérité des personnalités et des projets", commente-t-il. Ce dernier estime que la tenue de deux débats permettrait de ne laisser aucun sujet de côté.

Confiant sur la participation à l'élection. Alors que différents sondages font état d'un taux d'abstention record pour les deux scrutins de cette l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy se montre confiant.  "Les salles sont pleines, les audiences télévisées et radio sont bonnes. Pour ma part, je dirais même que la mobilisation est plus forte que ce que j'ai connu lors de la précédente campagne" explique-t-il. "Je sens monter la vague", poursuit le candidat de l'UMP. "Et vous verrez, il y aura une forte participation, comme toujours", conclut-il confiant.

Plusieurs tacles contre François Hollande. Nicolas Sarkozy accuse le candidat PS, qu'il a rattrapé et dépassé pour les intentions de vote au premier tour mais qui le devance toujours pour le second, de ne parler "qu'à la gauche". Il affirme pour sa part "parler à tous les Français". "François Hollande c'est, j'imite François Mitterrand le matin et j'en appelle à l'anti-sarkozysme le soir", ajoute-t-il. "Le problème, c'est que l'anti-sarkozysme, ce n'était pas ce qu'il croyait et n'est pas François Mitterrand qui veut." Il dit également ne pas aimer l'image que son adversaire socialiste donne, selon lui, de la France, notamment en promettant de taxer les plus riches.

Les retraites, première mesure de Sarkozy s'il est réélu. Il annonce que sa première mesure, s'il est réélu le 6 mai, consistera à avancer au 1er de chaque mois au lieu du 8 le paiement des retraites. "Cela fait un demi-siècle que les retraités font la trésorerie de l'État. Les loyers, eux, doivent être payés le 1er du mois", explique le président-candidat. Il réaffirme également qu'il imposera la règle de non remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux dans les collectivités territoriales "au-dessus de 30.000 habitants", en échange de quoi l'Etat "n'imposera plus aucune norme supplémentaire".