Sarkozy, "un justiciable comme les autres"

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Fabienne Cosnay , modifié à
RÉACTIONS - Au PS, on demande à la justice de faire son travail. Et on réfute tout acharnement contre l'ancien président.

C'est une première pour un ancien président. Nicolas Sarkozy a été placé mardi en garde à vue dans l'affaire des écoutes téléphoniques. Une convocation par la justice qui suscite évidemment de nombreuses réactions dans la classe politique. Du côté du PS, on se garde bien d'accabler l'ancien chef de l'Etat, se référant uniquement et seulement à la justice.

"Une nécessité pour lui de s'expliquer" dit Dray. Il y a des procédures judiciaires, elles sont en cours, et à partir du moment où le nom de Nicolas Sarkozy a été au coeur de ces procédures, il y avait nécessité pour lui de s'expliquer et pour la justice d'avoir les éléments nécessaires pour comprendre le rôle et la place qu'il a joués dans toute cette affaire", a commenté Julien Dray, invité d'Europe 1 mardi matin. Alors que les proches de l'ancien président n'ont de cesse de dénoncer un acharnement judiciaire contre Nicolas Sarkozy, Julien Dray leur a recommandé de se taire : "le meilleur service que les amis de Nicolas Sarkozy puissent rendre à leur ami : laisser la justice faire son travail". Car quand les juges sont mis en accusation, ils font des excès de zèle", a encore commenté l'ancien député de l'Essonne.

"On doit y voir clair", demande Le Foll. Stéphane le Foll, le porte-parole du gouvernement, s'est retrouvé à commenter à chaud l'arrivée de Nicolas Sarkozy à la PJ de Nanterre. "La justice enquête, elle doit aller jusqu'au bout, Nicolas Sarkozy est un justiciable comme les autres", a déclaré le ministre alors que la chaîne venait d'interrompre son interview pour cette actualité. "Ce feuilleton que vous laissez imaginer comme étant avec des rebondissements continus faits pour déstabiliser Nicolas Sarkozy, c'est d'abord des faits", a insisté ce proche de François Hollande. "On doit y voir clair", a-t-il insisté, tout en demandant aussi "la transparence" sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy.

"On est habitué à l'inédit", ironise Rebsamen. Sur France Culture, François Rebsamen a usé d'une formule ironique : avec Nicolas Sarkozy, "on est habitué à l'inédit". "Hier, c'étaient de hauts magistrats (...) aujourd'hui l'ancien président de la République. C'est une affaire sérieuse, mais je n'ai pas à apporter de commentaire", a ajouté le ministre du Travail. "Il y a une action judiciaire, j'attends d'en voir les conclusions, mais disons que la période a été marquée quand même en matière de dépenses financières, de non respect des règles, par des excès qui se retrouvent aujourd'hui devant la justice", a pointé François Rebsamen.

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