Sarkozy tempère la perte du triple A

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En visite en Espagne, le chef de l'Etat a affirmé que la dégradation de la note "ne changeait rien".

Silencieux depuis vendredi soir et l'annonce, par François Baroin, de la perte du triple A français, Nicolas Sarkozy s'est exprimé pour la première fois sur la dégradation de la note française lundi, en marge d'une visite à Madrid où il a rencontré le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy.

"Ne pas s'affoler"

Les deux dirigeants, dont les pays ont vu leur note souveraine dégradée vendredi par l'agence d'évaluation financière Standard & Poor's, ont tous deux cherché à minimiser l'impact de cette décision."Sur le fond des choses, ça ne change rien", a assuré Nicolas Sarkozy.

"Nous devons réduire les déficits, réduire les dépenses, améliorer la compétitivité de nos économies pour retrouver la croissance", a-t-il insisté, appelant à "ne pas s'affoler" mais à "réagir à ces décisions avec sang-froid, avec recul". "Je n'ai pas l'intention de tenir compte de ce que disent les uns et ce que disent les autres", a-t-il dit lors d'un échange tendu avec un journaliste.

Voici la vidéo de l'incident entre Nicolas Sarkozy et un journaliste de Reuters :

"Crise sans précédent"

Plus tôt, Nicolas Sarkozy évoquait la crise de la zone euro. "Nous sommes face à une crise sans précédent qui nous impose de réduire nos dépenses, de réduire notre déficit mais aussi de trouver le chemin d'une nouvelle croissance en résolvant nos problèmes de compétitivité", a-t-il déclaré. Dans cette période difficile, "la France veut continuer à travailler avec l'Espagne", a-t-il affirmé.

Et le chef de l'Etat semble avoir trouvé un allié : Mariano Rajoy a apporté le soutien de son pays "à la taxe sur les transactions financières, (...), le cheval de bataille de Nicolas Sarkozy".