Sarkozy sur écoute : "aucune immixtion de l’exécutif", dit Ayrault

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avec AFP , modifié à
MISE AU POINT - Le Premier ministre a réfuté mardi toute intervention dans les instructions judiciaires et réaffirmé l’indépendance de la justice.

Le couple exécutif, pas plus que les membres du gouvernement, ne sont intervenus auprès de la justice concernant la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy. C’est le message qu’a tenu à faire passer Jean-Marc Ayrault mardi. "Il n'y a en aucun cas une immixtion de la garde des Sceaux, de l'exécutif, dans le déroulement des instructions judiciaires, c'est la garantie que je dois donner, que je veux donner aux citoyens", a déclaré le Premier ministre, interrogé à son arrivée à une réunion du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

"Les moeurs du passé, c’est fini". Selon Jean-Marc Ayrault, "il faut que la droite française s'habitue à ce que la justice fonctionne en toute indépendance. Les mœurs du passé, c'est fini", a-t-il attaqué. "Il se trouve que les règles de comportement ont changé et que certains s'imaginent que c'est comme avant. Ce n'est plus comme avant, ce n'est plus comme du temps de Monsieur Sarkozy. C'est cela qui a changé et qui a l'air de dérouter", a insisté le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

"Personne n’est au-dessus des lois". Jean-Marc Ayrault a évoqué ensuite un "deuxième principe". "Personne, a-t-il souligné, n'est au-dessus des lois. Et donc si des personnes qui font l'objet d'enquêtes ne sont pas d'accord avec la manière dont les procédures sont engagées, elles peuvent les contester dans le cadre de la loi en déposant des recours à la chambre de l'instruction. C'est comme ça qu'une démocratie, un Etat de droit fonctionne. Le reste c'est de la polémique, de l'instrumentalisation", a-t-il estimé.

Pas d'enquête parlementaire. Quant à la demande des députés UMP d'une mise en place d'une commission d'enquête parlementaire et de la réunion "en urgence" du Parlement, le Premier ministre leur a opposé un fin de non-recevoir. "Demander au Parlement de s'occuper des affaires de justice, mais dans quelle République sommes-nous ? Demander une commission d'enquête sur une affaire judiciaire en cours, dans quelle République sommes-nous ?", a déclaré Jean-Marc Ayrault.

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