Sarkozy se pose (encore) en recours

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Fabienne Cosnay et Amandine Alexandre, correspondante d'Europe 1 à Londres , modifié à
RÉCIT - A Londres, l'ancien président aurait affirmé être prêt à revenir si on l'appelait.

Soigner son image. Les médias n'étaient pas conviés à la conférence donnée par Nicolas Sarkozy, lundi, à Londres et organisée par la banque d'affaires Goldman Sachs. Mais l'ancien président, le teint hâlé, l'air très souriant, ne s'est pas caché du regard des journalistes. Bien au contraire. Devant l'hôtel où se tenait l'événement, Nicolas Sarkozy a laissé le temps aux caméras de filmer son arrivée lundi en milieu d'après-midi puis sa sortie, deux heures plus tard avant de rejoindre le 10 Downing Street.

Sarkozy esquive les questions des journalistes :

Jouer l'homme providentiel. Aucune confidence distillée aux journalistes donc, mais des petites phrases pleines de sous-entendues confiées à certains des participants réunis pour écouter l'ancien président. "Nicolas Sarkozy était très franc, il n'a pas dit qu'il allait revenir" mais l'ancien président s'est dit prêt à revenir "si l'on avait besoin de lui", assure Jamie, qui se trouvait dans l'assistance. Deux autres participants, qui ont eux-aussi assisté à la conférence, ont confirmé ces propos tenus par l'ancien chef de l'Etat.

Déjà des indices en mars. Ce n'est pas la première fois que Nicolas Sarkozy fait part, via des confidences privées, de son envie de revenir en politique, au nom de la "gravité de la situation". "Il y aura malheureusement un moment où la question ne sera plus : ‘avez-vous envie ?’ mais ‘aurez-vous le choix ?", avait-il confié dans des propos rapportés par Valeurs actuelles, le 7 mars 2013.

Entretenir son réseau. Après sa conférence, Nicolas Sarkozy, accompagné de son ancien ministre de l'Economie François Baroin, a rendu visite au Premier ministre britannique, le conservateur David Cameron, dans sa résidence du 10 Downing Street. La rencontre était officiellement "privée" et encore une fois, il  n'y a eu ni conférence de presse ni allocution. Interrogé sur la teneur des discussions, le porte-parole de Downing Street a simplement répondu : "Ils ont travaillé de façon très étroite pendant la présidence de M. Sarkozy. Pendant cette période, ils ont établi une très forte relation de travail". L'ancien locataire de l'Elysée n'est d'ailleurs pas arrivé les mains vides puisqu'il a offert le CD de son épouse Carla Bruni à David Cameron, selon un tweet de son attachée de presse. En continuant à échanger avec les responsables étrangers qu'il a pu côtoyer pendant sa présidence, Nicolas Sarkozy cherche clairement à entretenir son réseau. Au cas où "le devoir" le rappellerait ?