Comme prévu, Nicolas Sarkozy quitte un à un ses fonctions pour endosser mercredi les habits de président. Le nouveau chef de l'Etat a réuni mercredi en début de matinée pour un petit déjeuner les 23 autres conseillers généraux UMP et les six conseillers UDF des Hauts-de-Seine. Il est resté plus d'une heure et demie à l'hôtel du département. A son départ, il n'a dit que huit mots aux quelques journalistes qui l'attendaient, pour confirmer qu'il avait annoncé aux 29 conseillers UMP-UDF sa démission ("oui") et "qu'(il) partait", non sans émotion ("oui, bien sûr") et que son message avait été : "L'unité !". Nicolas Sarkozy a refusé de répondre à une question sur sa succession à la présidence du conseil général, pour laquelle un de ses fidèles, l'ex-ministre de l'Industrie Patrick Devedjian, paraît jusqu'ici le mieux placé, d'autant qu'il pourrait ne pas faire partie du prochain gouvernement. "Pour sa succession à la présidence, il n'y a pas de consigne. C'est à nous de décider entre nous", a déclaré aux journalistes le maire UMP de Suresnes Christian Dupuy, vice-président du conseil général. Il a précisé qu'il y avait plusieurs personnes sur les rangs, en plus de Patrick Devedjian."Ça pourrait être lui. Il y a aussi Philippe Juvin (maire de La Garenne-Colombes), Isabelle Balkany (vice-présidente du conseil général), Jean-Jacques Guillet (président du groupe UMP au conseil général)", a-t-il dit. "La seule consigne c'est de rester soudés." Christian Dupuy, seul participant à avoir accepté de commenter cette ultime rencontre, a déclaré que le petit déjeuner s'était déroulé dans un climat "très chaleureux". Sa démission de son siège de conseiller général de Neuilly, auquel l'adjoint au maire UMP de Neuilly Arnaud Teullé devrait être candidat, doit encore être officialisée. Nicolas Sarkozy avait succédé en avril 2004 au gaulliste Charles Pasqua à la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine, réputé être l'un des plus riches de France.