Sarkozy président, un ministre mis en examen resterait au gouvernement

"Je crois beaucoup à l'Etat de droit et à la présomption d'innocence", a justifié l'ancien chef de l'Etat.
"Je crois beaucoup à l'Etat de droit et à la présomption d'innocence", a justifié l'ancien chef de l'Etat. © AFP
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avec AFP
"Je crois beaucoup à l'Etat de droit et à la présomption d'innocence", a justifié l'ancien chef de l'Etat. 

Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite pour 2017, a indiqué jeudi que s'il était réélu président de la République, un ministre mis en examen resterait au gouvernement. 

"Je crois beaucoup à l'Etat de droit". A la question "Appliqueriez-vous la jurisprudence Balladur (instauré quand Edouard Balladur était Premier ministre, entre 1993 et 1995, NDLR) si vous étiez élu", l'ex-chef de l'Etat a répondu: "Non. Je crois beaucoup à l'Etat de droit et à la présomption d'innocence. J'ai trop vu ce qui s'est passé avec Monsieur Baudis qui a été insulté, bafoué" à tort, a-t-il ajouté lors de L'Emission politique à France 2. Il faisait allusion à Dominique Baudis, ancien maire de Toulouse, décédé en 2014, qui avait été faussement mis en cause, alors qu'il est président du CSA en 2003, dans une affaire liée au tueur en série Patrice Alègre.

"Présomption d'innocence". "Le respect de la présomption d'innocence, ça compte", a insisté Nicolas Sarkozy, mis en examen dans l'affaire Bygmalion. L'ex-chef de l'Etat a également affirmé qu'il assumait "toutes (s)es responsabilités" dans cette affaire. "J'ai été lavé de toute accusation mettant en cause ma probité" dans cette affaire, a-t-il dit, ajoutant: "Je ne peux être renvoyé (en correctionnelle) que pour la seule infraction du dépassement du compte de campagne". Le 5 septembre dernier, le parquet de Paris a demandé le renvoi en correctionnelle de l'ex-président pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012.